Sur Twitter, les bonnes causes exemptées de l'interdiction des publicités politiques

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Le ciblage de contenus ne pourra concerner une zone géographique précise, prévient Twitter. © ALASTAIR PIKE / AFP
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avec AFP
Vendredi, Twitter a décidé de ne pas interdire les publicités liées aux bonnes causes comme la défense de l'environnement ou la promotion de l'égalité sociale, en contraste avec les autres publicités politiques. Certains observateurs pointent d'autres limites à la position du réseau social en matière de contenus politiques.

Twitter a décidé de distinguer le bon grain de l'ivraie. Le réseau social a indiqué vendredi qu'il allait exempter les bonnes causes, comme la défense de l'environnement ou la promotion de l'égalité sociale, de son interdiction de passer des publicités politiques sur sa plateforme. Fin octobre, Jack Dorsey, le co-fondateur de Twitter avait créé la surprise en annonçant que les publicités politiques seraient bannies du réseau et ce alors que l'Amérique se prépare à une épique bataille électorale pour la Maison-Blanche et le contrôle du Congrès. 

Vendredi, la plateforme a précisé quelque peu les règles qui entreront en vigueur le 22 novembre et tenté de rassurer les militants de grandes causes qui craignaient de ne plus pouvoir les promouvoir avec de la publicité sur le réseau. Ainsi des appels à agir en matière d'environnement, d'équité sociale, d'engagement civique ou de croissance économique seront donc permis. "Toutefois, ils ne peuvent faire référence à des publicitaires politiques ou à un contenu politique", précise Twitter. Mais même les groupes exemptés du bannissement devront se plier à des restrictions sur le ciblage géographique de leurs messages, qui ne pourra viser une localité spécifique.

Les critiques ne s'estompent pas

Le ciblage pour ces publicités pourra se faire par mot-clé ou centre d'intérêts mais pas sur la base d'une couleur ou appartenance politique ou d'autres techniques plus raffinées, souligne le réseau. Si les accolades ont été nombreuses au moment de l'annonce par Jack Dorsey - surtout par contraste avec Facebook qui pour sa part refuse toute censure de publicités politiques y compris si elles sont mensongères - certaines critiques se sont aussi fait jour.

Certains analystes soulignent notamment que l'interdiction ne touche que les publicités payantes et pas les "tweets" de politiciens, qui peuvent être partagés par leurs supporters. Une faille qui pourrait pousser à la prolifération de "bots" ou d'usagers payés pour diffuser plus largement ces messages.