Sensivic, la start-up qui donne des oreilles aux caméras de surveillance
Si les caméras de vidéosurveillance n’ont pas le droit d’enregistrer les sons ambiants, une start-up française a mis au point une technologie qui leur permet de détecter un bruit inattendu, et donc de diriger leurs objectifs dans la bonne direction. Présentation dans La France bouge, sur Europe 1.
De plus en plus nombreuses dans le paysage urbain, les caméras de vidéosurveillance ne filment pas tout, même lorsqu’elles sont capables de pivoter. Un accident de la circulation ou une agression peut se dérouler au pied d’un mât de surveillance, sans qu’il n’en capte rien, parce que ses objectifs étaient braqués dans une autre direction. Et pour cause : les caméras de vidéosurveillance n’ont pas le droit d’enregistrer des sons.
Or, une start-up basée à Orléans, Sensivic, a mis en place un système de détection des sons anormaux, qui permet de faire pivoter une caméra de surveillance dès qu’un bruit anormal se fait entendre. Invitée lundi de La France bouge sur Europe 1 , sa cofondatrice Pascale Demartini nous explique le fonctionnement de cette technologie.
Répertorier les incidents
"Nos détecteurs bâtissent un paysage sonore à partir de ce qu’ils écoutent en permanence, là où ils sont placés. Ils mettent en place un modèle prédictif, et dès que le son devient radicalement différent du modèle prédictif, le détecteur envoie une notification au système de sécurité", explique cette responsable. "De cette manière, le système de sécurité peut prendre en compte cette notification et orienter la caméra vers cette source sonore qui peut être un coup de feu, un accident de la circulation, un bris de vitre, une dégradation du matériel urbain".
Surtout, ce système de détection des bruits anormaux est capable de s’ajuster à des dispositifs de sécurité déjà existants. "On s’adapte à ce qui existe. On ne voulait pas arriver dans une ville, et changer tout le système déjà existant", explique Pascale Demartini. Sensivic est présent essentiellement dans le sud, où il équipe 25 communes en PACA. À terme, la start-up espère également mettre en place une plateforme qui permette de stocker le nombre d’incidents survenus sur un emplacement.