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Révolution ou danger écologique et sanitaire ? La 5G continue de faire débat

Antoine Terrel . 2 min

Jeudi, dans Culture Médias, la 5G était à nouveau au cœur des débats. Jacques Moulin, directeur général de l'IDATE DigiWorld, a mis en avant le progrès technologique permis par ce nouveau réseau mobile, tandis qu'Yves Marry, de l'association "Lève tes yeux", s'inquiète lui des risques écologiques, sanitaires, mais aussi sociaux. 

Faut-il avoir peur de la 5G ? Alors que la France a lancé mardi les enchères pour l'attribution des premières fréquences , une partie de l'opinion publique demeure méfiante, tandis que des élus de gauche et des associations demandent un moratoire. Jeudi, sur Europe 1, l'utilité de ce futur réseau mobile était une nouvelle fois au menu des débats, entre Jacques Moulin, directeur général de l'IDATE DigiWorld et Yves Marry, co-fondateur de l'association "Lève tes yeux", qui sensibilise aux risques liés au trop-plein d'écran.

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Une "révolution extraordinaire" ? 

Pour Jacques Moulin, la 5G est avant tout "une révolution extraordinaire". Avec ce nouveau réseau, "associé à la robotique et à l'internet des objets", on va assister "à une vraie transformation des chaînes de production, des chaînes de maintenance, et à la conception même des solutions qui peuvent être apportées pour les consommateurs". 

La 5G, poursuit-il, va être "un gage de compétitivité et de création d'emplois pour demain", et permettre des évolutions très concrètes, par exemple dans le domaine de la santé. En cas d'accident, "vous avez parfois une nécessité de jouer à la minute. Grâce à la 5G, vous pourrez transmettre la radio, une échographie, qui sera faite avec un mobile ou un autre dispositif, car la 5G donne la possibilité de transmettre cette data". 

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Par ailleurs, conclut Jacques Moulin, pour l'Europe et la France, la réussite de la 5G est "une question de compétitivité et d'avantage concurrentiel". 

Ou un danger sanitaire et social, et écologique ?

Yves Marry, co-fondateur le "Lève tes yeux", préfère lui mettre en avant le "problème démocratique" posé par la 5G, car "les Français n'en veulent pas et l'ont exprimé à travers la Convention citoyenne", au sein de laquelle 98% des participants ont demandé un moratoire. Un constat que ne partage pas Jacques Moulin. "Le moratoire concerne surtout les zones millimétriques qui sont pour les 26 GHz, qui interviendront bien plus tard", répond-il. Pour lui, "il n'y a pas sur les ondes actuellement utilisées de danger avéré". 

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Reste que si c'est une révolution qui se prépare avec l'arrivée de la 5G, "cela serait bien d'être d'accord", estime Yves Marry. Or, ajoute-t-il, "il y a pas mal de doutes, des risques sanitaires pas encore élucidés, avec un impact écologique majeur" .

Sur le plan écologique, le numérique "représente 4% des émissions de gaz à effet de serre. C'est plus que le secteur aérien", avance Yves Marry, selon qui la 5G "nous promet d'être trois fois plus énergivore que la 4G". "Ce qui est programmé pour le numérique, c'est 7,5% des émissions en 2025 alors qu'il faudrait entamer une baisse", s'agace-t-il encore. Et de conclure : "L'urgence doit être de préserver le vivant plutôt que de toujours devoir plus se connecter".

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Un argument qui, à nouveau, ne convainc pas son contradicteur. "'L'efficacité énergétique de la 5G est dix fois meilleure que celle de la 4G", assure-t-il. 

Enfin, poursuit Yves Marry, la 5G pose également question concernant "l'attention humaine", alors que les Français "passent en moyenne 10 heures devant un écran". Or, "le projet de la 5G est d'augmenter la connexion au quotidien".