Le patron de Facebook France, rebaptisé Meta : "Il faut déjà penser à la régulation du métavers"

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L'émergence du métavers, raison principale derrière le changement de nom de Facebook en Meta, jeudi, pousse le géant américain à s'emparer d'emblée de sa régulation. Laurent Solly, invité exceptionnel de la matinale d'Europe 1, vendredi, évoque ces questions hautement sensibles pour le groupe.
INTERVIEW

Exit Facebook, voici Meta : Mark Zuckerberg a officiellement annoncé que le géant du numérique changeait de nom pour chapeauter les différentes entités de la firme, entre Facebook, Messenger, WhatsApp ou encore Instagram. Et cette décision s'explique par la volonté de Meta de mieux se préparer à l'émergence du métavers, un univers technologique parallèle dont le groupe veut être l'une des locomotives. Pour Laurent Solly, patron de Facebook France, bientôt renommé Meta France, se pose d'ores et déjà la question de la régulation de ce nouveau monde, défend-il sur Europe 1, vendredi matin.

Des initiatives pour poser les bases d'une régulation

Pour "ce métavers, il faut dès le premier jour, se poser ces questions-là, de la régulation, de la protection des données, de la santé et de l'identité", appuie le dirigeant, qui ne tarit pas d'éloges sur cette "révolution technologique". Car dans ce monde parallèle, chacun aura "un avatar" pour échanger avec le monde entier. Un nouveau champ des possibles, donc, et de potentielles failles à corriger dans la gestion de cet univers.

Afin de s'éviter tout procès en légèreté quant à ces questions, Facebook, désormais appelé Meta, prend les devants et développe diverses initiatives pour poser les bases d'un nouveau monde régulé. "Nous avons annoncé il y a trois semaines un fonds de 50 millions de dollars pour financer des experts et des universités indépendantes partout dans le monde (…) pour travailler avec nous sur ces questions", indique Laurent Solly dans la matinale de Dimitri Pavlenko.

Le métavers, "une construction qui doit être responsable"

"Dès le premier jour", poursuit le dirigeant, "il faut que ces questions fassent partie des questions de tout l'écosystème, de l'entreprise Meta mais de tous ceux qui vont rejoindre ce grand projet. Et ça, c'est une grande nouveauté. En quelque sorte, on tire aussi les conséquences du développement incroyable et si rapide de la technologie depuis vingt ans." Décrié en matière de gestion des données personnelles, Facebook cherche aussi à parer toute critique dans ce domaine.

Partenariat avec l'université de Munich sur le développement de l'intelligence artificielle, avec trois universités asiatiques sur les questions éthiques de ces nouvelles technologies… Le métavers, définit Laurent Solly, "est une construction collective" mais aussi "une construction qui doit être responsable". Le chantier est lancé.