Avec 5% de voitures autonomes sur les routes, les bouchons seraient réduits

© PIERRE ANDRIEU / AFP
  • Copié
, modifié à
Pour réduire les bouchons, il suffirait de 5% de voitures autonomes sur les routes. 

Et si les voitures autonomes nous aidaient à diminuer les bouchons sur la route ? Selon une étude de chercheurs de l'université de l'Illinois, il suffirait de seulement 5% de voitures sans conducteur sur les routes pour diminuer les embouteillages. 

"Bouchons fantômes". Il faut savoir qu'un embouteillage peut démarrer sans le moindre accident ni travaux. Ces "bouchons fantômes" sont en réalité le résultat du manque de distance entre chaque véhicule, notamment dans un trafic dense, ce qui provoque un effet de "vague" entre les voitures. Les chercheurs ont donc mis au point une expérience avec 21 personnes au volant de leur voiture. Le but ? Conduire en cercle, dans des conditions similaires à un embouteillage. Mais l'une de ces 21 personnes a été équipée d'un véhicule autonome. 

Pas de "vague" en mode autonome. Les scientifiques ont ainsi programmé le véhicule pour qu'il évite les coups de frein et d'accélération violents que l'on retrouve habituellement dans les bouchons, des gestes qui ont d'ailleurs tendance à aggraver la situation. Et le résultat est sans appel : dès que la voiture passe en mode autonome, les "vagues" de ralentissement voire arrêt cessent très rapidement, à condition que la voiture ne soit pas réglée pour aller trop vite.

Economie de carburant. Les auteurs de l'étude affirment même que cette stabilité entre les véhicules a permis d'économiser pas moins de 40% de carburant. Pour que ce contrôle de la vitesse soit le plus efficace possible, il faut que la voiture autonome roule à la vitesse moyenne du véhicule devant elle, mais accélère et freine moins brutalement, précise le Huffington Post. Ce qui veut donc dire qu'elle n'arrivera pas moins vite à destination.

Et sur les autoroutes ? Prochaine étape pour les chercheurs ?  Essayer l'expérience dans une situation à plusieurs files, comme sur une autoroute. Dans les bouchons, le réflexe de changer de file pensant avancer plus vite est souvent présent. C'est donc un élément à prendre en compte. Selon les scientifiques, leurs travaux sont cependant prêts à s'adapter, en théorie, à ce genre de situation. Reste à programmer l'algorithme des voitures autonomes.