L'environnement plébiscite la technologie hybride

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Stanislas Grenapin , modifié à
L’hybridation de nos voitures doit beaucoup au pétrole, aux amoureux des petits oiseaux et à quelques cerveaux visionnaires. 

LE PÉTROLE

Dans les années 80, le prix du pétrole ne cesse de jouer au yo-yo, connaissant quelques pics, enflammant les prix à la pompe, affolant les automobilistes mais moins les stratèges de l’or noir qui n’affublent point le phénomène du terrible mot de « choc pétrolier». Une nouvelle fois, le comportement de chaque possesseur d’engin motorisé est appelé à évoluer, voir à changer, pour amortir les conséquences d’un prix des carburants volatile –trop souvent porter vers le haut et prévenir –c’est alors inédit, la fin annoncée du pétrole dans quelques décennies selon certains oracles.

Mais l’automobiliste va être aidé, soutenu par des constructeurs décidés à s’attaquer au tout carburant traditionnel.

LES OISEAUX

C’est à cette même époque qu’apparaît un nouveau regard sur notre environnement et la vaste notion de « développement durable ». L’air du temps est alors à la préservation des ressources naturelles et aux études en cascade pour lutter contre le réchauffement climatique, tous deux victimes de l’exponentielle activité humaine sur la planète. Le transport est particulièrement montré du doigt. Un secteur qui, à lui seul, cumule le titre de premier consommateur de pétrole de notre chère terre et de premier au classement des rejets de C02, accompagné d’autres gaz ou particules aux noms barbares guère plus réjouissant.

Pour les constructeurs automobiles, la question environnementale devient ainsi un enjeu citoyen et économique majeur. Ce qui ravît les petits oiseaux.

LES CERVEAUX

Il convient donc de créer une voiture qui se passera, le plus possible, du carburant essence ou gasoil qui abreuve alors nos autos. L’idée vient du Japon, sans doute inspirée par de très lointains travaux menés aux balbutiements de l’objet roulant à l’orée du siècle dernier et trop rapidement abandonnés. Le pays présente, outre des centres de recherche de renom, une population très concentrée en milieu urbain où chaque déplacement en voiture ne fait qu’alimenter les embouteillages permanents et donc une pollution grandissante. La solution apparaît en 1997 avec une voiture dotée de deux moteurs. Un « traditionnel » fonctionnant à l’essence et un autre électrique. La technologie hybride est née.

Elle a pour avantage de réduire la consommation de carburant (moins de 4 litres au 100) et d’abaisser considérablement les émissions polluantes (moins de 90 grammes de CO2 par km) sans contrainte d’autonomie. Et en ville, la voiture hybride se fait discrète. Elle progresse en silence, sur son mode électrique.

VOIR NOTRE DOSSIER L'HYBRIDE : DEVENONS ECO-CITOYENS