Google : (enfin) un testament numérique

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Johann Mise , modifié à
Le géant du Web annonce vendredi un nouveau service pour gérer ses données après la mort.

Après votre mort, que restera-t-il de vous ? Que deviennent nos emails, agendas numériques et autres données en ligne une fois passé de vie à trépas ? Google annonce un nouvel outil pour les utilisateurs de ses services permettant de "gérer" ses informations personnelles sur Gmail, YouTube ou encore Agendas après la mort.

"Gestionnaire de compte inactif" - c'est son nom - vous propose d'abord de vous inscrire et de choisir un "délai d'expiration" (3, 6, 9 et 12 mois). En clair, un délai au-delà duquel Google commence à trouver anormal que vous n'envoyez pas de mail ou que vous ne modifiez pas votre agenda. A partir de là, vous pouvez choisir d'alerter jusqu'à 10 amis par email, pour les prévenir que votre compte est inactif. Voici ce que le contact reçoit alors :

"Jean Dupont (jean.dupont@gmail.com) nous a demandé de vous envoyer cet e-mail automatiquement une fois qu'il aura cessé d'utiliser son compte.

Cordialement,
 L'équipe Comptes Google"

Vous pouvez aussi ajouter un message personnalisé pour leur annoncer la mauvaise nouvelle. Toutes les informations du compte peuvent alors être communiquées à ces contacts, à titre consultatif. Mais seul l'utilisateur en personne peut programmer la suppression définitive de son compte. C'est la "mort" virtuelle.

Quelles données supprimées ? Pour le moment, difficile de vérifier l'efficacité de la suppression des données post-mortem. "Toutes les données associées à vos produits seront supprimées, y compris vos données partagées de façon publique telles que les vidéos YouTube, les posts Google+ ou les blogs sur Blogger" promet pourtant Google. Une condition est cependant obligatoire pour faire fonctionner le gestionnaire : il faut confier son numéro de téléphone portable à Google.

Et ailleurs sur le Web ? Les sites Internet communiquent très peu sur ce sujet. Twitter peut transmettre à une personne proche une copie de l'ensemble des tweets envoyés publiquement. En revanche, il n'existe aucune procédure similaire chez Facebook à l'heure actuelle.

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