Virus Zika : le Kenya pourrait ne pas aller aux JO de Rio

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avec AFP , modifié à
Craignant le virus Zika, le Comité national olympique kenyan pourrait décider de renoncer aux JO de Rio pour protéger ses athlètes.

Le Kenya pourrait renoncer à participer aux jeux Olympiques de Rio (5-21 août) si l'épidémie de virus Zika, qui sévit au Brésil, s'aggrave encore, a laissé entendre le président du Comité national olympique kényan, cité mardi par la presse locale.

Le Kenya privilégie la santé de ses athlètes. "Si le virus Zika est grave, alors nous ne participerons pas aux Jeux. Nous n'exposerons pas nos jeunes. La santé de nos athlètes est plus importante que les Jeux (...) Mais si Zika n'est pas si dangereux que ça, alors nous irons", a déclaré Kipchoge Keino, selon le quotidien The Standard. "Nous attendrons la dernière minute (pour prendre une décision). Nous nous fondons sur les conseils sanitaires d'organisations basées à Rio, au Brésil, pour nous permettre d'être le mieux informés possible avant de décider", a-t-il ajouté.

Des consultations approfondies. Le Kenya est mondialement renommé pour ses athlètes et ses marathoniens. Le pays a terminé en tête au tableau des médailles des Mondiaux 2015 d'athlétisme à Pékin, avec sept médailles d'or, six d'argent et trois de bronze. Le président de la Fédération kényane d'athlétisme, Jackson Tuwei, a précisé que les autorités sanitaires nationales et le gouvernement seraient consultés avant qu'une décision ne soit prise. "Nous allons mener des consultations approfondies avec le gouvernement et toutes les autres parties prenantes", a-t-il déclaré, selon The Standard.

Le Brésil particulièrement touché par Zika.Transmis par la piqûre de moustiques de type Aedes, Zika est fortement soupçonné d'être la cause de nombreux cas de malformations congénitales chez les nourrissons dont les mères ont été contaminées pendant leur grossesse. Ce virus a été repéré pour la première fois chez un singe en Ouganda, pays limitrophe du Kenya, en 1947. Zika, qui sévit actuellement en Amérique latine, a été qualifié par l'Organisation mondiale de la santé comme une "urgence de santé publique à portée mondiale". Le Brésil est à ce jour le pays le plus touché au monde par l'épidémie, avec 1,5 million de patients, suivi par la Colombie (22.600 cas).