Violences OM-OL : Fabio Grosso réclame des «décisions importantes» pour garantir la sécurité de tous

Fabio Grosso
Fabio Grosso est apparu en conférence du presse avec les stigmates des incidents de dimanche © OLIVIER CHASSIGNOLE / AFP
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avec AFP // Crédit photo :
Apparu avec son œil gauche encore tuméfié et une casquette qui couvrait ses blessures à la tête, l'entraîneur de l'Olympique Lyonnais est revenu sur les incidents qui ont eu lieu avant la rencontre OM-OL, dimanche. Fabio Grosse réclame ce vendredi "des décisions importantes" pour la sécurité de tous, avant que quelque chose de plus grave arrive. 

L'entraîneur de l'OL Fabio Grosso, sérieusement blessé au visage dimanche lors du caillassage du car des Lyonnais à Marseille, a réclamé vendredi "des décisions importantes" afin de garantir la sécurité de tous. "On ne doit pas attendre quelque chose d'encore plus grave pour prendre des décisions importantes", a déclaré l'Italien lors de sa première conférence de presse depuis les incidents qui ont conduit à l'annulation du match.

"Je veux de la sécurité pour tous"

"Il y a eu une chose inacceptable et on ne peut pas passer au-dessus", a-t-il insisté, l'œil gauche encore tuméfié et une partie de ses blessures dissimulées par une casquette enfoncée sur son crâne. "Ça va mieux, ça doit aller mieux", a-t-il toutefois précisé. L'entraîneur italien s'est ensuite interrogé sur le dispositif de sécurité qui avait été prévu pour ce déplacement à haut risque.

"J'ai l'impression que nous avons suivi un parcours que l'on ne devait pas suivre", a-t-il notamment avancé, ajoutant : "Nous arrivions vers un stade avec une escorte formée de deux motos et deux voitures de police et à la fin, nous sommes sortis avec 25 camionnettes et 20 motos. J'ai l'impression que l'on essaie de faire les choses après alors que les décisions doivent être prises avant." "Je veux de la sécurité pour tous", a-t-il martelé. "On ne peut pas mettre en danger la vie de gens pour le sport."

 

Fabio Grosso a par ailleurs "condamné", comme l'avait déjà fait son club, l'attitude de certains supporters lyonnais à l'intérieur du Vélodrome qui ont fait des saluts nazis et poussé des cris de singes en direction des Marseillais. C'est une "chose pas belle" qui ne doit pas se reproduire, a-t-il jugé. Le match OM-Lyon a été reprogrammé le 6 décembre prochain par la Ligue de football professionnel (LFP), qui n'a pas encore précisé où il serait joué.

Pour l'entraîneur lyonnais, l'heure est désormais au match Lyon-Metz, dimanche, comptant pour la 11e journée de championnat, avec pour l'OL, dernier de L1, l'absolue nécessité de gagner pour la première fois de la saison. "En début de semaine, je suis venu, mais sans gérer l'entraînement, mais mes adjoints ont bien travaillé. J'étais un peu faible physiquement, mais à l'intérieur de moi-même, je suis tout le temps un volcan. J'ai envie de faire de bonnes choses sportivement avec ce club", a-t-il conclu.