Une note datant de 1998 pourrait changer la donne pour Platini

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© Valéry HACHE/AFP
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avec Rémi Bostsarron , modifié à
LE DOCUMENT QUI CHANGE TOUT ? - Une petite phrase d'un rapport de 1998 pourrait peut-être sauver la tête de Michel Platini. 

C'est une ligne dans un rapport de 23 pages. Mais une ligne qui pourrait peut-être changer l'avenir de Michel Platini, soupçonné d'avoir bénéficié d'un "paiement déloyal" de 1,8 millions d'euros en tant que conseiller technique de Sepp Blatter, ex-président de la FIFA. 

La rémunération de Platini évoquée dans le rapport. Ce document, retrouvé par le Journal du Dimanche, pourrait donc porter un sacré coup à l'accusation qui le soupçonne d'avoir touché des fonds occultes en 2011. On y trouve notamment les propos des grands dirigeants de l’UEFA réunis ce jour-là pour un comité exécutif. Parmi eux, il y a le président de l’instance européenne, à l’époque, Lennart Johannson. Ces hommes-là évoquent le rôle que pourrait jouer Michel Platini auprès Sepp Blatter, qui vient alors d’être élu président de la FIFA. Dans une page intitulée "Key issue : role of Michel Platini", la rémunération de l'ancien n°10 des Bleus est clairement évoquée. "On entend parler d’un salaire d’un million de francs suisses", indique la note.

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"Le contrat n'avait aucun caractère occulte". Cette simple phrase pourrait expliquer pourquoi Platini a reçu, plusieurs années plus tard, deux millions de francs suisses (1,8 millions d'euros, ndlr) de la part de la FIFA. "Cette pièce vient démontrer, contrairement à la thèse sur laquelle repose toute l’accusation, que le contrat de Michel Platini avec la FIFA n’avait aucun caractère occulte, et que de nombreuses personnes, y compris à l’UEFA et à la FIFA, en avaient connaissance dès 1998", explique Me Thibaud D’Alès, l'un des avocats de Michel Platini dans les colonnes du JDD.

Bon timing. Ce document tombe au très bon moment pour Michel Platini. Et pour cause, le candidat à la présidence de la FIFA, devrait être bientôt entendu par la commission d’éthique de la FIFA. De son côté, le Tribunal Arbitral du sport de Lausanne doit annoncer dans les prochains jours s’il lève sa suspension provisoire, et donc s’il le relance dans la course à la présidence de la FIFA.