Tour de France : Egan Bernal assuré de la victoire finale, Alaphilippe chute du podium

Egan Bernal et Geraint Thomas (1280x640) Marco Bertorello / AFP
Geraint Thomas (à dr.) félicite son équipier Egan Bernal, qui lui succède au palmarès de la Grande Boucle. © Marco Bertorello / AFP
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Egan Bernal, nullement mis en danger dans la montée vers Val Thorens, samedi, lors de l'avant-dernière étape du Tour, est assuré de la victoire finale, dimanche, à Paris. Julian Alaphilippe a craqué, chutant du podium. L'Italien Vincenzo Nibali s'est imposé en solitaire. 

On attendait sans doute davantage de suspense, samedi, pour l'avant-dernière étape du Tour de France, raccourcie à 59 km en raison des conditions météo. Mais le scénario qui s'est déroulé sous nos yeux était cousu de fil blanc. Julian Alaphilippe (Deceuninck-Quick Step), qui avait montré des signes de faiblesse dans le col de l'Iseran vendredi, a craqué dans la longue montée finale (33 km), tombant ainsi du podium. Egan Bernal (Ineos), qui s'était paré de jaune vendredi, a tranquillement contrôlé les choses, sans même avoir à s'employer, et a franchi la ligne en compagnie de son équipier Geraint Thomas, auquel il succédera au palmarès dimanche. Le Gallois prendra place à ses côtés sur le podium (2ème), ainsi que le Néerlandais Steven Kruisjwijk, dont l'équipe, la Jumbo-Visma, a fait le travail dans les premiers kilomètres de l'ascension pour distancer Alaphilippe.

La seule surprise, finalement, est venue du vainqueur de l'étape. Alors que l'on attendait l'un des premiers du général, c'est l'Italien Vincenzo Nibali (Bahrain-Merida), ancien vainqueur de la Grande Boucle (2014), qui s'est imposé au sommet, devant deux coureurs de la Movistar, Alejandro Valverde (+10") et Mikel Landa (+14"). Nibali était membre d'une échappée fleuve de 29 coureurs qui s'était dessinée dans la vallée et s'est montré le plus fort dans la montée, résistant aux retours des "gros bras" de ce Tour.

Alaphilippe craque à 13 km du sommet

La deuxième place de Valverde, habituel rival d'Alaphilippe sur les classiques ardennaises, montre que cette montée finale n'était pas réservée aux purs grimpeurs. Mais le Français a rapidement paru à court de carburant. Malgré le raccourcissement de l'étape, le coureur de la Deceuninck-Quick Step, maillot grand ouvert, a lâché prise à 13 km du sommet. Après avoir bénéficié un temps de l'aide de son équipier Enric Mas, le n°1 mondial a fini cette ascension en solo, à la 26ème place, concédant trois minutes à Thomas et 2'52" à Kruisjwijk, sur lesquels il ne comptait au départ que quelques secondes de retard (respectivement 26 et 38). Alaphilippe, qui a passé quatorze jours en jaune sur ce Tour de France, perd également la 4ème place au profit de l'Allemand Emmanuel Buchmann (Bora Hansgrohe), incapable d'attaquer Kruisjwijk dans le final pour "monter sur la boîte".

De fait, Alaphilippe ne sera pas sur le podium final du Tour de France, dimanche, sur les Champs-Élysées, au contraire de Romain Bardet (AG2R-La Mondiale), qui a réussi à conserver son maillot à pois avec 8 points d'avance sur… Egan Bernal. Si le vainqueur attendu de ce Tour, finalement 4ème de l'étape, avait terminé 2ème, il aurait également remporté ce classement, en plus du général et du classement des jeunes. Une maigre consolation pour le cyclisme français, qui aura rêvé pendant presque trois semaines d'une victoire finale…