Tour de France : Nairo Quintana remporte la 18ème étape entre Embrun et Valloire, Julian Alaphilippe toujours en jaune

Nairo Quintana vainqueur à Valloire (1280x640) Marco Bertorello / AFP
Nairo Quintana a remporté mercredi sa troisième étape sur le Tour de France. © Marco Bertorello / AFP
  • Copié
, modifié à
Le Colombien Nairo Quintana a remporté mercredi de fort jolie manière la première étape alpestre, à Valloire, qui passait par l'Izoard et le Galibier. Julian Alaphilippe conserve son Maillot jaune, mais Egan Bernal lui a repris du temps.

Nairo Quintana, qui a souvent été moqué pour sa propension à rester dans les roues, a placé une attaque décisive, mercredi, sur les pentes du Galibier. Le coureur colombien, qui n'était plus dans la course pour la victoire finale (9ème à 9'30"), est passé seul en tête au sommet avant de l'emporter en solitaire à Valloire, terme de cette 18ème étape longue de 208 km et qui partait d'Embrun. Le coureur de la Movistar - dont certains équipiers ont étrangement roulé en tête de peloton dans le col d'Izoard, sans que cette tactique n'ait eu de suite - a laissé derrière lui ses quatre derniers compagnons d'échappée, dont le Français Romain Bardet (AG2R-La Mondiale), 2ème à l'arrivée à 1'35" (et qui récupère le Maillot à pois), et le Kazakh Alexey Lutsenko (Astana), 3ème à 2'28".

Il s'agit de la troisième victoire d'étape sur le Tour de France pour Quintana, déjà vainqueur au Semnoz en 2013 et au col du Portet l'an dernier, et qui se replace au général (7ème à 3'54"). Derrière Quintana et les quelques coureurs rescapés de l'échappée matinale (33 coureurs), la lutte entre les favoris du Tour a eu lieu tardivement, le Colombien Egan Bernal (Ineos) étant le seul à porter une attaque tranchante à un peu plus de 3 km du sommet du Galibier. Sur la ligne d'arrivée, le Maillot blanc du Tour a repris 32" à Julian Alaphilippe et s'est replacé de la 5ème à la 2ème place du général (à 1'30"), au détriment de son équipier britannique, Geraint Thomas (+1'35").

Quand Thomas roule derrière son équipier…

Le vainqueur sortant du Tour a pourtant tout fait pour conserver cette place de dauphin, y compris attaquer derrière son équipier ! Alors qu'il restait à peine un kilomètre d'ascension dans le Galibier, certes très difficile, le Gallois a placé une "mine" en tête du groupe des favoris. Mais elle est restée vaine, Thibaut Pinot revenant sur lui avant même le sommet. "'G' (Thomas) m'a demandé comment je me sentais et m'a dit d'attaquer pour essayer de faire bouger la course", a expliqué Bernal. "Il a essayé ensuite de venir avec moi mais, quand il a vu que les autres étaient dans sa roue, il est resté avec eux. D'accord… Lâché dans les derniers lacets du Galibier, Alaphilippe, lui, s'est accroché et a réussi à faire la jonction avec le groupe Thomas-Pinot au milieu de la descente vers Valloire, ne concédant que du temps à Bernal.

La grande bagarre continuera vendredi, avec une étape plus courte, mais avec deux cols de choix au programme, l'Iseran, le "toit" du Tour, et la montée finale vers Tignes.