Suspension de Platini : "l'image de chevalier blanc est écornée"

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G.S. , modifié à
Pim Verschuuren, spécialiste des questions de gouvernance dans le sport, réagissait à la décision de la commission d'éthique de la Fifa.
INTERVIEW

La candidature de Michel Platini à la présidence de la Fifa est-elle compromise ? Oui, à en croire Pim Verschuuren, chercheur à l'Iris, spécialiste des questions de gouvernance dans le sport. 

"Cette image est écornée". "Avec cette décision, cela apporte un certain niveau de preuves sur le fait que Michel Platini aurait commis des faits contraire à l'éthique de la Fifa", a réagi le spécialiste, jeudi midi, sur Europe 1. "En quelques jours, c'est une sorte d'image de chevalier blanc qui vient de tomber. Même s'il peut encore se présenter, cette image est écornée", poursuit le co-auteur de "Paris sportifs et corruption" (Ed. Armand Colin).

"Il n'y a plus d'homme fort". Le spécialiste nuance toutefois : "cette commission est aussi très politisée, longtemps liée au système Blatter, et elle a aussi eu de nombreux problèmes ces dernières années". Et Pim Verschuuren de conclure : "Il n'y a plus d'homme fort à la tête de la Fifa. Après la chute de Blatter, tout s'est écroulé. Cela va prendre du temps de tout reconstruire".

Joseph Blatter, président de la Fifa et Michel Platini, candidat à la présidence et président de l'UEFA, ont été suspendus provisoirement 90 jours par la commission d'éthique de la Fifa. Une procédure pénale suisse vise en effet le président de la Fifa, soupçonné notamment d'un versement illégal de deux millions de francs suisses (1,8 millions d'euros) en faveur du Français, président de l'UEFA et favori jusqu'ici à sa succession.