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François Dujarrier
Suspendu pour dopage de 2014 à 2016, le Français Quentin Bigot a décroché la médaille d'argent mercredi soir au lancer de marteau aux mondiaux d'athlétisme à Doha.  

Après une douloureuse traversée du désert, il revient en force. Quentin Bigot a débloqué le compteur de médailles des Français aux Mondiaux de Doha (Qatar), en décrochant mercredi l'argent au lancer de marteau, avec un jet à 78,19 mètres. Avant cette performance, sa meilleure de la saison, sa carrière avait connu une longue période sombre...

À la fois conducteur de train de marchandise et lanceur de marteau, le destin de Quentin Bigot s'était assombri après une suspension de deux ans pour dopage entre 2014 et 2016. Mais le nouveau vice champion du monde a toujours cru en son destin. Désormais qualifié de" repenti", le Messin de 26 ans tutoie à nouveau les sommets, lui qui a été champion d’Europe junior en 2011 et médaillé de bronze à l'Euro 2013. Passé du purgatoire à la rédemption, Quentin Bigot connait enfin la joie d'un podium sur une compétition mondiale et devient au passage le premier lanceur de marteau français a décroché une médaille internationale.

"Sur de bons rails jusqu'au jeux de Tokyo"

"J'ai du psychologiquement changer beaucoup de croyances et beaucoup de choses à l'entraînement, les erreurs du passé je les ai tirés dès ma première année de suspension. Ça fait cinq ans quand même tout ça, j'avais vingt ans c'est loin j'en ai vingt sept pratiquement aujourd'hui et depuis des années je suis clean et il n'y a plus de soucis de ce coté là. Les leçons, c'est ce que je tire depuis 2016, 2017, 2018 et qui payent aujourd'hui leurs fruits", a t'il déclaré après sa médaille d'argent.

Depuis sa suspension, Quentin Bigot avait connu un itinéraire souvent entaché de déception. Quatrième aux championnats du monde à Londres en 1017 et éliminé dès les qualifications aux championnats d’Europe à Berlin l'année dernière, il avait abordé ces championnats revanchard. Il est "désormais de sur de bons rails jusqu'au jeux de Tokyo, son prochain arrêt", comme l'analyse Corinne Boulloud, envoyé spécial d'Europe 1 à Doha.