Quand Alain Prost, 14 ans, gagnait sa première course avec un bras dans le plâtre

Alain Prost était l'invité d'Isabelle Morizet, dimanche sur Europe 1 (photo d'archives). © GEORG HOCHMUTH / APA / AFP
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Margaux Lannuzel

Invité d'"Il n'y a pas qu'une vie dans la vie", dimanche sur Europe 1, l'ancien pilote de Formule 1 est revenu sur le moment où, adolescent passionné de football, il a découvert par hasard les sports automobiles, pour ne plus jamais les quitter. 

"Peu de gens connaissent cette histoire, qui en fin de compte a tout déclenché." Cette histoire, c'est celle d'Alain Prost, 14 ans, passionné de football... jusqu'à ce qu'il tombe, par hasard, dans le "bain" des sports automobiles. Invité d'Il n'y a pas qu'une vie dans la vie, dimanche sur Europe 1, l'ancien pilote de Formule 1 au palmarès impressionnant - 51 victoires en Grand Prix, 106 podiums et 33 pôles positions - est revenu sur cette heureuse coïncidence. 

 

"Moi, c'était le football"

Alain Prost a alors 14 ans. Il est en vacances en famille, sur la côte d'Azur. "J'avais un frère qui était plus âgé que moi, mais qui était très malade", raconte-t-il à Isabelle Morizet. "Il était atteint à l'époque d'une tumeur au cerveau, et c'est lui qui était passionné de sports automobiles, ce n'est pas moi. Moi, c'était le football, c'était le sport."

Le futur champion multiplie les activités, réalisant "tout ce qu'[il peut] sur le plan physique". "Je faisais des cross, je faisais de l'athlétisme. Je me suis cassé le poignet en étant à la poutre, en faisant de la gymnastique." Son frère, "étant malade", ne peut pas le suivre.

 

"J'ai vu une étoile"

"Et un jour, ma mère vient me voir et me dit : il (son frère, ndlr) veut faire du karting à Antibes", poursuit Alain Prost. "J'avais le bras dans le plâtre, j'ai dit : 'Moi je n'ai pas du tout envie, c'est pas mon truc.'" Mais pour faire plaisir à son frère, l'adolescent finit par accepter. "On a fait les dix minutes de karting, et après il y avait une petite course organisée. Je suis parti dernier, parce que j'avais le bras dans le plâtre il ne fallait pas trop le montrer."

Malgré son retard et sa fracture, Alain Prost arrive premier. "Bon, c'était une course de location...", relativise-t-il. "Mais j'ai vu une étoile. Je ne sais pas pourquoi, je me suis dit ce truc là c'est pour moi, c'est ce que je veux faire. Je n'ai pas arrêté de penser à ça depuis ce jour-là."