PSG : les paris d'Emery ont-ils été réussis ?

Matuidi face à Arsenal (1280x640) Franck FIFE/AFP
Blaise Matuidi, placé à gauche, a réussi une belle performance, mardi, face à Arsenal. © Franck FIFE/AFP
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TACTIQUE - L'entraîneur espagnol du PSG avait tenté plusieurs paris pour affronter Arsenal, mardi. Pour un résultat mitigé.

C'est peu dire que la composition d'équipe du PSG offerte mardi par Unai Emery pour affronter Arsenal, lors de la 1re journée de la phase de groupes de la Ligue des champions (1-1), a surpris. Kevin Trapp sur le banc, Grzegorz Krychowiak titulaire, Blaise Matuidi dans le couloir gauche. Tous ces paris ont-ils été réussis ? Passage en revue.

Aréola, honnête première. Le départ en prêt de Salvatore Sirigu au FC Séville (ancien club d'Emery) n'a pas réglé tous les soucis de hiérarchie chez les gardiens du PSG. Mais sont-ce vraiment des "soucis" ? Dès son arrivée, Emery avait indiqué qu'Alphonse Aréola, de retour d'un prêt à Villareal (en Espagne, où Emery a pu l'observer de près) était un "numéro un bis". Titulaire depuis le début de la saison, mais rarement décisif, Kevin Trapp a été prié de s'asseoir sur le banc. Et Aréola a été propulsé titulaire pour une première en Ligue des champions. Peu sollicité en première période, le jeune gardien, qui a également évolué à Lens, n'a pas paru très à l'aise sur ses premières sorties aériennes. Plus solide par la suite, il a réussi deux belles parades devant Alex Iwobi (77e et 83e). Malheureusement pour lui et le PSG, sur la première, le ballon a atterri dans les pieds d'Alexis Sanchez, qui n'a pas manqué le cadre.

Krychowiak, mi-figue mi-raisin. Son entrée en jeu à la pause de PSG-Saint-Étienne vendredi était un indice. Emery allait faire confiance à l'un de ses hommes, qu'il a coaché au FC Séville. Thiago Motta était donc remplaçant. Placé très bas dans un milieu à trois avec Marco Verratti et Adrien Rabiot, Krychowiak a plutôt bien fait le travail en première période, avec plusieurs retours défensifs bien sentis. Mais la copie a été bien moins bonne en deuxième période, avec des ballons perdus et un impact moindre. "Krycho", trop juste dans la relance, va devoir faire mieux s'il ne veut pas connaître au PSG un destin à la Yohan Cabaye ou à la Benjamin Stambouli. 

Matuidi, belle partition, mauvais rôle ? Avec Verratti, Rabiot et Krychowiak, Matuidi était le quatrième milieu de terrain de métier aligné par Emery mardi. Sauf que le PSG n'a pas joué en 4-4-2 mais bien en 4-3-3 et Matuidi a passé l'essentiel de son temps sur le flanc gauche de l'attaque, endroit du terrain qu'il fréquente assez peu habituellement. Alors, comme d'habitude, "Blaisou", qui avait déjà évolué à ce poste en équipe de France sous l'ère Laurent Blanc (ancien coach du PSG, vous vous souvenez ?), a fait le boulot, avec enthousiasme et vigueur. Il a même été près de reprendre victorieusement un centre de l'excellent Serge Aurier (61e).

"On voulait presser très haut, je voulais une équipe agressive, et Matuidi il a ces qualités, comme celle de porter le ballon", s'est justifié Emery. Mais évidemment, Matuidi n'a pas tous ses repères à ce poste et on ne peut guère compter sur lui pour aller dribbler son vis-à-vis. Étrange, cette titularisation envoie aussi un signe fort (négatif) à ceux qui n'ont pas joué : Lucas, Jesé (restés sur le banc) ou encore Hatem Ben Arfa (envoyé en tribunes). "Les meilleurs qui devaient jouer étaient là", a insisté Emery, qui s'est dit par ailleurs "satisfait" de la performance de son équipe. On ne peut lui donner tort, même si, dans le détail, tout n'a pas été parfait…