Privé de son sponsor historique, François Gabart "reste positif" et veut "rebondir"

  • Copié
Ugo Pascolo , modifié à
Invité du "Grand journal du soir" d'Europe 1 ce mardi, le navigateur François Gabart est revenu sur le divorce avec son sponsor historique, le groupe Macif. Loin de s’apitoyer, le compétiteur veut profiter de ce "chamboulement" pour se réorganiser et "imaginer comment rebondir".  
INTERVIEW

Il a perdu son partenaire historique. Le groupe Macif a annoncé la semaine dernière quitter le circuit Ultim, qui regroupe les plus grands multicoques, mettant du même coup fin à son sponsoring de près de dix ans avec François Gabart, recordman du Tour du monde en solitaire. Invité du "Grand journal du soir" d'Europe 1 ce mardi, le navigateur revient sur ce divorce subi, explique "rester positif" et vouloir "rebondir". 

"On a vécu 10 années extraordinaires ensemble"

"C'est difficile parce que c'est rapide, mais on a vécu 10 années extraordinaires ensemble, c'est grâce à eux [le groupe Macif, ndlr] que j'ai pu vivre toutes ces aventures", détaille un François Gabart tout sourire au micro d'Europe 1. En compétiteur de renom habitué à affronter les difficultés, il préfère "rester positif" et se concentrer sur ses "supers projets". À commencer par la construction de son futur maxi-trimaran, qui doit être mis à l'eau à l'été 2021, sur lequel il compte faire un tour du monde en équipage dès la fin de la même année. "Il faut reconstruire un projet autour de ce nouveau bateau", insiste-t-il.

Se réorganiser et rebondir

Car ce qui semble le plus peiner le skipper, c'est la situation dans laquelle se retrouve son entreprise, Mer Concept, qui compte 57 salariés. "C'est la chose la plus difficile à vivre, on devait avoir un contrat très important au 1er juillet, mais on ne l'aura pas. Si on ne trouve rien, on prend un risque", avoue sans détour le chef d'entreprise. Mais contre mauvaise fortune bon cœur, il martèle vouloir se réorganiser, "imaginer comment rebondir en profitant de ce chamboulement pour [se] remettre en question, et faire un projet en adéquation avec le monde de demain". 

Un nouveau bateau écologique

Un avenir dans lequel le navigateur veut que "la course au large serve le monde maritime dans sa globalité" et que son bateau en construction fédère plusieurs marques ou personnalités de la société civile autour de "causes qui nous paraissent importantes", explique-t-il en évoquant en creux l'écologie.

"En tant que marin, je me sers uniquement du vent pour tourner autour de la planète, c'est fabuleux. Si jamais ce même vent pouvait réduire de 5 ou 10% la consommation [de carburant] du transport maritime, se serait un progrès considérable." Mais il reste encore beaucoup de chemin à parcourir, le navigateur ne cachant pas "ne pas savoir comment faire" pour que le vent devienne un allié d'un des symboles de la mondialisation.