Élection à la FFF : qui sont les challengers de Noël Le Graët ?

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Cyrille de la Morinerie, édité par Romain David , modifié à

Noël Le Graët, président de la FFF depuis 10 ans, se présente en grand favori à un quatrième mandat, samedi. Ses deux concurrents, l'ancien patron de la Ligue de foot pro Frédéric Thiriez et l'entrepreneur Michel Moulin, invoquent la nécessité de redynamiser l'institution. 

C'est jour d’élection à la Fédération française de football. Près de 220 grands électeurs doivent désigner ce samedi celui qui les représentera pour les quatre prochaines années. Cette année, ce vote est organisé à distance en raison des conditions sanitaires. Noël Le Graët, qui assure la présidence de la FFF depuis 10 ans, a décidé de se représenter pour un quatrième mandat. Il est notamment soutenu par Jean-Michel Aulas, le tout puissant président de l’Olympique lyonnais.

Face à lui, deux personnalités du football essayent de déjouer les pronostics : Michel Moulin et Frédéric Thiriez.

Frédéric Thiriez, l'ancien président de la LFP passe à l'attaque 

Ancien président de la Ligue de football professionnel (LFP), Frédéric Thiriez espère créer la surprise avec une campagne offensive… et quelques couacs. Jo-Wilfried Tsonga et Tony Parker se sont ainsi étonnés d’apparaître sur sa liste de soutien. À 68 ans, ce haut-fonctionnaire, notamment soutenu par l’ancien international Luis Fernandez, lâche les coups contre le sortant et favori Noël Le Graët.

"Il est dépassé par les évènements. Au bout de 10 ans on a besoin d’un nouveau dynamisme, d’une nouvelle énergie, il faut que cette fédération revive !", lâche Frédéric Thiriez auprès d’Europe 1.

Michel Moulin, entrepreneur et ancien directeur sportif du PSG, part de loin 

Comme Frédéric Thiriez, l’entrepreneur et ancien directeur sportif du PSG Michel Moulin essaie de séduire les électeurs issus du football amateurs car ils détiennent 63% des voix, contre 37% pour les représentants des clubs professionnels. "Il y a de moins en moins de bénévoles, de licenciés et d’arbitres", constate Michel Moulin. "Au-delà du périph’, les dirigeants ne savent pas ce qui se passe", regrette-t-il. Mais Michel Moulin, qui n'a pratiquement aucune chance de l'emporter, fait figure de "petit poucet" dans cette élection. 

Dans le même temps, Noël Le Graët n’est lui pas resté dans son bureau. Le Breton a fait un tour de France des ligues, une manière de montrer qu’à bientôt 80 ans, le grand favori de l’élection a encore suffisamment d’énergie pour continuer à régner sur le foot français.