Payet, du top au flop

Payet Kimmich
Souvent, trop souvent, Kimmich a eu le dessus sur Payet lors de la demi-finale Allemagne-France jeudi à Marseille. © PASCAL GUYOT / AFP
  • Copié
, modifié à
Notre héros du début de l’Euro n’a plus été que l’ombre de lui-même jeudi contre l’Allemagne. C’est grave, docteur ?

Mais qu’arrive-t-il à notre nouvelle star ? Dimitri Payet, celui qui nous a fait bondir de notre siège grâce à son missile lors du premier match face à la Roumanie (2-1), qui avait récidivé face à l’Albanie, semble sur une trajectoire descendante. Au fur et à mesure que Griezmann s’impose, le Réunionnais se décompose. Pas brillant face à l’Islande en quart de finale, il a carrément été fantomatique face à l’Allemagne jeudi soir en demi-finale (2-0). Attention, Dimitri, à ne pas regagner ton surnom de Casper, affectueusement (ou pas) donné par le journal La Provence du temps de tes années marseillaises.

Contre l’Allemagne, il a tout raté. La physionomie de la rentre face à l’Allemagne n’était certes pas favorable aux envolées offensives, surtout en première période. Mais quand même… Dimitri Payet n’a rien apporté sur son côté gauche. Il n’a remporté que trois de ses onze duels, a été médiocre dans la transmission et dans ses frappes, son habituel point fort. Plus grave, vu le tour que le match prenait, il n’a pas fait le job en défense, ce qui a permis au jeune latéral allemand Kimmich, 21 ans, de briller. C’est de son côté qu’est venu principalement le danger, et ses coéquipiers lui ont plusieurs fois sauvé la mise. Il s’en est sans doute fallu de peu (le pénalty de Griezmann dans les arrêts de jeu de la première période) pour qu’il ne sorte pas à la mi-temps. Mais son sursis de 26 minutes ne lui a pas permis de rattraper le coup. Et ça n'a pas échappé aux observateurs. 

Et maintenant ? Dimitri Payet a une chance : Didier Deschamps est plutôt du genre conservateur. Ça fait deux matches maintenant qu’il reconduit le même onze de départ, dans le même système de jeu, et Payet, sur son côté gauche, est bien installé. Il y a donc de grandes chances qu’il soit titulaire dimanche en finale face au Portugal. Mais attention. S’il venait à réciter la même partition insipide, et en fonction du déroulé de la rencontre, Dimitri Payet pourrait ne pas revenir après la pause. Martial, qui montre de belles choses à l’entraînement et Kanté, qui pourrait solidifier le milieu, se tiennent prêts. Allez, reviens, Dimitri, reviens. Parce que la France, elle a besoin de toi.