«Où ça s'arrêtera ?» : Ivanisevic, entraîneur de Djokovic, impressionné après le sacre du Serbe à Roland-Garros
Novak Djokovic continue de marquer l'histoire de son sport, au point d'impressionner son propre entraîneur. Après le 23e Grand Chelem du Serbe décroché ce dimanche après-midi, Goran Ivasinevic a manifesté son admiration pour son joueur en conférence de presse.
"Qui sait où ça s'arrêtera ? Il bouge encore comme un ninja", admire son entraîneur Goran Ivanisevic, après le 23e titre historique en Grand Chelem remporté par Novak Djokovic à Roland-Garros dimanche, à 36 ans . Le Serbe a quant à lui assuré vouloir "continuer à écrire l'histoire" du tennis en allant décrocher d'autres titres dans les mois à venir.
Journaliste : Dans quel état d'esprit était-il à votre arrivée à Paris ?
Goran Ivanisevic : "Il n'arrivait pas avec une confiance en lui ni un état physique extraordinaires. Mais je ne m'inquiétais pas. Je l'ai dit à Monte-Carlo, ces tournois ne comptent pas. Ni Monte-Carlo, ni Rome, ni aucun. Le seul qui comptait, c'était celui-là (Roland-Garros). Il est programmé de telle façon, dans sa tête, qu'il est capable de changer d'état d'esprit en un clic en arrivant dans un tournoi du Grand Chelem. Ces tournois du Grand Chelem, ce n'est pas le même sport que les autres tournois. Il change de logiciel. Le jour où nous sommes arrivés, soudain il se sentait mieux, il était plus motivé, il avait plus faim. Chaque jour, il jouait de mieux en mieux. Je pense que contre Alcaraz, il a joué pendant une heure et demie avec une intelligence et un niveau incroyables. Et aujourd'hui en finale, il a terminé ce que nous avions commencé à l'entraînement à Monte-Carlo… C'est le jour de paye et on touche le pactole."
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Journaliste : Comment avez-vous traversé la quinzaine ?
Goran Ivanisevic : "Il nous a attachés avec des menottes pendant trois jours… (sourire) Ce n'est pas quelqu'un de facile, disons le comme ça, surtout quand ça ne va pas comme il veut. Mais on est là pour ça… On est là pour qu'il se sente mieux, pour qu'il performe mieux. Parfois, c'est très compliqué. Mais c'est pour ces tournois, ces issues qu'on vit. Ça n'a pas été un parcours facile, depuis Monte-Carlo, Banja Luka… C'était un peu mieux à Rome mais il était encore loin de sa forme. Il nous a torturés, mais on est encore là, toujours en vie…"
Journaliste : Jusqu'où le voyez-vous aller et le Grand Chelem calendaire redevient-il un objectif ?
Goran Ivanisevic : "Maintenant, il a 23 titres du Grand Chelem, et ce n'est pas fini. Il est passé à une victoire (du Grand Chelem calendaire) il y a deux ans, il a une chance cette année, c'est encore loin, mais les tournois du Grand Chelem sont nos objectifs. Je pense qu'il en a encore beaucoup dans le moteur. Je ne sais pas combien de temps il lui reste, mais son corps est incroyable, il se maintient en super forme. Il n'est pas trop blessé, des petites choses par-ci, par-là, mais pas de blessures majeures. Il bouge encore comme un ninja sur le court, il est partout. C'est fascinant à voir. Vous vous dites, ok, il en a 23 maintenant, mais il va trouver la motivation pour en gagner 24, peut-être 25. Qui sait où ça s'arrêtera ?"