Fabio Grosso, entraineur de l'Olympique lyonnais, a été blessé au visage après l'attaque des supporters sur le bus de son club. 2:00
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Cédric Chasseur, édité par Loane Nader // crédit photo : JEFF PACHOUD / AFP
Le monde du football est une nouvelle fois confronté aux incivilités des supporters. Ce dimanche soir, le bus des joueurs de l'Olympique lyonnais était violemment caillassé aux abords du stade Vélodrome de Marseille, avant le choc OM-OL qui n'a finalement jamais eu lieu. Le monde du sport est donc unanime sur la condamnation de ces actes, comme vous l'explique Europe 1. 

Ce dimanche soir, aux abords du stade Vélodrome de Marseille, une bande d'individus était postée au bord de la route dans le but de caillasser, à l'aide de pavés et autres projectiles, le bus des joueurs lyonnais. Résultat : l'entraîneur Fabio Grosso blessé au visage et pas de match contre l'OM. Ce lundi matin, la classe politique et sportive a alors condamné unanimement ces actes de violence.

Le président de l'Olympique de Marseille, Pablo Longoria, était par exemple dans une colère noire au Vélodrome : "C'est complètement inadmissible, je suis en colère, je suis dérouté. C'est une situation inadmissible, même si c'est en dehors du stade, même si c'est dans la voie publique, ça n'a pas sa place ni dans le football, ni dans la société actuelle", a-t-il déploré.

"Le sport, le foot, ce n'est pas ça"

"Il n'y a pas de place pour la violence dans le foot", réagissait à son tour le président de la Fifa, Gianni Infantino. "Le sport, le foot, ce n'est pas ça", estime quant à lui sur ses réseaux sociaux Benoît Payan, le maire de Marseille. Même son de cloche pour le ministre de l'Intérieur Gérald Darmanin qui a mobilisé près de 500 forces de l'ordre entrainant les blessures de six policiers. Le chef de la police condamne des violences inacceptables, assure qu'il n'y a pas eu de défaillances de la police et demande en outre les peines de prison les plus fortes possibles. 

Sa collègue au gouvernement Amélie Oudéa-Castéra, la ministre des Sports, ne mâche pas ses mots pour qualifier les responsables de ces graves incidents mais aussi les quelques supporters lyonnais responsables, dans l'enceinte du stade, de cris de singes et de saluts nazi. "Pour ces abrutis qui gâchent la fête de près de 70.000 personnes, c'est une interdiction judiciaire de stade pour cinq ans", informe-t-elle, avant de poursuivre, "de la même manière que pour ces saluts nazi, ces chants homophobes qui déversent de la haine, de la même manière que pour ces cris de singes, tout ça, c'est dehors ! Mais vous n'avez juste pas votre place dans nos stades, honte à vous !"

Reste maintenant à savoir quand sera joué ce match opposant Marseille à Lyon. La commission des compétitions de la ligue de football professionnel devrait se réunir dès cette semaine pour statuer.