Ligue 1 : quelles nouveautés pour l'arbitrage cette saison ?

Stéphanie Frappart sera l'un des sifflets de la Ligue 1 2019-20 après avoir arbitré deux rencontres lors de l'exercice précédent.
Stéphanie Frappart sera l'un des sifflets de la Ligue 1 2019-20 après avoir arbitré deux rencontres lors de l'exercice précédent. © FRANCOIS LO PRESTI / AFP
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avec AFP , modifié à
Mains, "murs", penalty… Plusieurs évolutions des règles du football entrent en application cette saison, en Ligue 1.
ON DÉCRYPTE

La Ligue 1 reprend ses droits vendredi, avec un alléchant Monaco-Lyon en ouverture. À partir de ce week-end, les joueurs vont devoir vite appréhender les changements qui ont cours dans l'arbitrage, que ce soit sur les coups de pied arrêtés, les fautes de main ou encore les remplacements. On vous explique les principales modifications introduites en mars par l'International Board (Ifab), garant des règles du jeu dans le football, et qui entrent en application au coup d'envoi de cette saison 2019-20 de Ligue 1.

Des mains différemment sifflées

L'arbitre sifflera désormais toute faute de main d'un joueur qui marquera ou se créera une occasion de but, mêmes si elle n'est pas volontaire. Il sanctionnera aussi d'un coup franc (ou d'un penalty) un joueur qui touchera le ballon du bras ou de la main après avoir augmenté "artificiellement" la surface de son corps, ou quand le contact interviendra au-dessus de ses épaules. 

En revanche, le jeu se poursuivra si le ballon touche le bras ou la main d'un joueur juste après que celui-ci l'a touché par une autre partie du corps (tête, corps, pied). Même chose si le ballon vient d'être touché par un coéquipier ou un adversaire se trouvant à proximité. Enfin, un joueur qui met ses bras en avant pour amortir une chute n'est pas sanctionné s'il touche le ballon.

Des "murs" plus favorables à la défense

L'équipe qui attaque n'a plus le droit de venir gêner le "mur" défensif érigé par son adversaire sur un coup franc. Dans les faits, les attaquants doivent se trouver au moins à un mètre de distance du mur. Dans le cas contraire, l'arbitre accordera à la défense un coup franc indirect. La perturbation occasionnée par les attaquants allait à l'encontre de "l'esprit du jeu", selon l'Ifab, qui pointe également les incessants rappels à l'ordre des arbitres dans ce type de situation.

Des cartons jaunes plus sévères

Sur le banc de touche, un membre de l'encadrement technique (entraîneur adjoint, médecin, etc.) pourra être sanctionné d'un carton jaune ou rouge en cas de mauvais comportement. Si le coupable n'est pas identifié, l'avertissement sera adressé à l'entraîneur principal. Un joueur marque, écope d'un carton jaune pour l'avoir célébré en enlevant son maillot, mais le but est invalidé ? Le carton est dorénavant maintenu. L'Ifab estime en effet que "l'impact" du geste, en matière de "sécurité et d'image", est le même quoi qu'il arrive, but validé ou non.

Plus de souplesse pour le gardien lors du penalty, mais…

L'obligation faite au gardien d'avoir les deux pieds sur la ligne de but, au moment où un adversaire tire un penalty, disparaît. Il ne doit plus avoir qu'un seul pied sur la ligne (ou à hauteur de celle-ci s'il saute en l'air). Les gardiens qui frappent les poteaux, la barre transversale ou font trembler les filets pour intimider un attaquant vont par ailleurs devoir changer leurs habitudes. En tout cas, l'arbitre n'autorisera pas le tireur à tenter sa chance tant que les montants ou les filets bougeront…

Des remplacements accélérés

La traditionnelle passation entre un titulaire et son remplaçant, au milieu de terrain sous les yeux de l'arbitre assistant, ne sera plus la norme. En effet, un joueur qui doit céder sa place devra dorénavant quitter le terrain par le chemin le plus court, à moins que l'arbitre ne lui indique le contraire (pour une question de sécurité, par exemple). L'Ifab entend ainsi mettre un terme aux remplacements qui s'éternisent, surtout de la part d'équipes menant au score et qui souhaitent gagner un peu de temps.

Ça bouge du côté des coups de pied arrêtés

Plusieurs modifications ont également été apportées concernant les coups de pied arrêtés (CPA). Ainsi, un gardien ou un défenseur qui tire un "six-mètres" peut passer la balle à un partenaire qui se trouve à l'intérieur de sa propre surface. Les adversaires doivent se trouver en dehors.

Quand un arbitre s'apprête à délivrer un carton à un joueur, l'équipe en face peut tirer le coup franc rapidement pour s'offrir une occasion de but (sauf si l'équipe fautive est en discussion avec l'arbitre). L'avertissement sera distribué lors du prochain arrêt de jeu.

Autre changement : la pratique des "balles à terre", jusqu'à présent utilisée après l'arrêt du jeu par un arbitre, va disparaître au profit de coups de pied arrêtés. Le ballon reviendra désormais au gardien si le ballon se trouve dans sa surface au moment du coup de sifflet ou, s'il se trouve en dehors, à l'équipe qui en avait alors la possession.