Il a œuvré en coulisses pour sortir le football français professionnel de la crise. Le président de l’En Avant Guingamp, actuellement en Ligue 2, a acté l’arrêt des championnats de première et deuxième division, tout comme les modalités concernant le classement. "C’est la solution la moins injuste, qui présente un intérêt réglementaire", explique Bertrand Desplat sur Europe 1. "Elle s’appuie sur une décision prise au préalable par la Fédération française de football qui avait figé ses championnats amateurs avec le même modèle. Face à d’éventuels recours, je pense que ça rend la position d’ensemble du football beaucoup plus solide." Pour l’heure, des clubs comme Lyon, Amiens ou Toulouse envisagent de déposer un recours contre la Ligue de football professionnel.
Pour Desplat, "le monde du foot est un milieu de chamailleurs"
Le dirigeant de l’En Avant Guingamp comprend toutefois les contestations de ses collègues. "Le monde du foot est un monde de chamailleurs. C’est ce qui le rend humain, attirant. Il y a de la vie dans le foot professionnel", ironise Bertrand Desplat. "Il y a des enjeux importants pour l’ensemble des clubs cités. Chacun des dirigeants défend son club, sa boutique, on ne peut pas faire grief de ça."
Le patron du club breton comprend le "sentiment d’amertume et d’injustice", ajoutant : "Il faut d’abord digérer la nouvelle, et j’espère qu’ils reviendront à des pensées plus collectives pour éviter des recours. Il y a toujours des discussions particulièrement animées, chacun cherche à défendre les intérêts de son club. Ce qui m’a dérangé, ce sont les grands principes humanistes ou de solidarité pour en arriver à des calculs qui profitent aux uns et aux autres."
Espoir pour une reprise en août
La Ligue de football professionnel a avancé le weekend du 23 aout pour une potentielle reprise du football professionnel. Mais Bertrand Desplat est conscient que tout peut encore se passer. Dans cette situation, finalement, on doit avoir une capacité d’anticipation mais aussi d’adaptation extrêmement forte. Un événement chasse une décision", déplore le président guingampais. Ce qui est compliqué dans notre démarche, c’est de toujours avoir le plan B par rapport au plan A. On se bagarre comme pas possible pour débuter au mois d’août. Mais si ce n’est pas le cas, on s’adaptera."