équipe de France féminine basketball basket 1:21
  • Copié
Axel May, édité par Colin Abgrall , modifié à
C'est une opération à l'initiative des basketteuses françaises : collecter des produits d'hygiène intime, nécessaires aux femmes, mais onéreux. Les dons seront ensuite redistribués par l'association Règles Élémentaires, qui lutte contre la précarité menstruelle. La première aura lieu dimanche à Villeneuve d'Ascq, en marge du match France/Lituanie.

Elles seront sur le pont tout le week-end. En marge de leur rencontre de qualifications à l'Euro de basket dimanche face à la Lituanie, l'équipe de France féminine effectuera une collecte de dons de produits d'hygiène intime à Villeneuve d'Ascq, pour sensibiliser et briser le tabou des règles dans le sport. Une initiative qui se poursuivra jusqu'en mars 2022, en collaboration avec la ligue féminine de basketball. Depuis sa création en décembre 2015, l'association Règles Élémentaires, qui lutte contre la précarité menstruelle, a récolté plus de cinq millions de produits d'hygiène intime.

"Des jeunes peuvent se retrouver en difficulté"

Du haut de son mètre 88 et de ses plus de 200 sélections, Endy Miyem l'admet : jamais un journaliste ne l'avait interrogé sur le sujet des règles. "C'est un sujet quand même assez tabou, c'est un truc personnel. Peut-être que des jeunes peuvent se retrouver en difficulté et le fait d'en parler permettra de faire bouger les choses et de changer les mentalités", juge-t-elle. Plus jeune, lorsqu'elle était à l'INSEP, l'institut formateur des champions français, la femme de 33 ans reconnaît qu'elle ne parlait jamais de règles.

Un message qui doit mieux passer 

C'est le même son de cloche chez la pivot Aby Gaye, âgée de 26 ans. "Avant, on n'osait pas trop en parler. Et j'étais plus jeune, c'était un peu la honte. Mais maintenant, quand j'ai des douleurs, je n'ai pas de problèmes à aller voir le médecin et lui dire que j'ai mal." Elle reconnaît tout de même qu'il y a "encore des avancées à faire, car parfois, la douleur n'est pas prise en compte". Le message passe souvent par les médecins, plutôt que directement de joueuses à entraîneurs. Pour que le message passe mieux, les sportives à l'INSEP bénéficie du soutien d'une gynécologue spécialisée.