Les moments forts du Tour de France 2017 en vidéos

L'abandon de Richie Porte, la victoire de Warren Barguil à l'Izoard et l'exclusion de Peter Sagan font partie des moments forts du Tour 2017.
L'abandon de Richie Porte, la victoire de Warren Barguil à l'Izoard et l'exclusion de Peter Sagan font partie des moments forts du Tour 2017. © AFP
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Des victoires françaises en pagaille, une photo-finish incroyable, une chute dramatique... Ce Tour a été riche en émotions.
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Voilà, c’est fini. Le rideau du Tour de France s’est refermé dimanche sur le quatrième sacre de Christopher Froome, au terme de trois semaines de course intense. Chutes, victoires héroïques ou étriquées, rebondissements... Cette édition 2017 laisse derrière des moments mémorables.

>> Europe1.fr en a sélectionné sept pour vous

  • Le coup de coude de Sagan à Cavendish

Comme chaque année, Peter Sagan arrive sur le Tour avec un objectif : revêtir à nouveau le Maillot vert, une tunique qui lui colle à la peau depuis 2012. Et autant dire que le Slovaque n'a pas de temps à perdre. À Longwy, il remporte la troisième étape, au sprint bien sûr, ne laissant aucune chance à ses concurrents. Le champion du monde savoure, et compte bien remettre le couvert le lendemain.

Mais l'arrivée à Vittel est beaucoup plus mouvementée que prévue. Dans la dernière ligne droite, ils sont six à lutter pour la victoire. Puis cinq : Mark Cavendish, pris en étau entre Sagan et les balustrades, chute lourdement à moins de 200 mètres de la ligne. Arnaud Démare lève les bras, Sagan baisse la tête. Et pour cause. Après un peu moins de deux heures de suspense, coup de tonnerre : le Slovaque, coupable aux yeux du jury d'avoir donné un coup de coude volontaire à Cavendish, est exclu de la course. Ses protestations n'y changeront rien. Le Britannique, lui, est contraint à l'abandon.

 

  • La victoire de Kittel pour… six millimètres !

213,5 kilomètres parcourus en cinq heures pour, au final, une victoire qui se joue à seulement six millimètres, même pas un boyau. C’est l’incroyable scénario de la 7ème étape, entre Troyes et Nuits Saint-Georges. Promise aux sprinteurs, cette étape de plat a réservé un final splendide.

Après avoir laissé les quatre échappés faire la course en tête pendant 200 kilomètres, le peloton a pris les choses en main pour un sprint massif. Le train est extrêmement rapide et le placement primordial. À ce petit jeu, le Norvégien Boasson Hagen, nouveau sprinter de l’équipe Bora depuis l’abandon de Cavendish, est idéalement lancé et semble s’imposer. Mais c’était sans compter sur Kittel, revenu de l’arrière pour le sauter sur la ligne. Il faudra la photo-finish la plus serrée de l’histoire du Tour pour départager les deux hommes.

 

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  • L’échappée belle de Lilian Calmejane

Huitième jour de course et le peloton arrive dans le Jura. Le parcours est accidenté avec plusieurs ascensions. Le début de course est animé mais aucune échappée ne parvient à se détacher. Jusqu’à ce que 46 coureurs fassent le trou au kilomètre 75, avant le col de la Joux, parmi lesquels Warren Barguil et Lilian Calmejane. Le Français de 23 ans fait forte impression en faisant jeu égal avec des coureurs expérimentés.

C’est même lui qui prend l'initiative dans la montée de la Combe de Laisia. Facile, Calmejane dépose tous ses compagnons d’échappée, y compris le grimpeur néerlandais Robert Gesink. Il passe seul en tête au sommet et file vers la victoire à la Station des Rousses. Mais à cinq kilomètres de l’arrivée, le coureur de l’équipe Direct Énergie se dresse sur son vélo, perclus de crampes. On craint le pire mais Calmejane puise dans ses ressources pour donner un dernier coup de collier et s’adjuger une victoire inoubliable.

 

  • La violente chute et l’abandon de Richie Porte

C’est à n’en pas douter l’image choc de ce Tour de France. A l’occasion de la 9ème étape entre Nantua et Chambéry, le peloton se frotte à rien de moins que trois cols hors-catégorie, dont le terrible Mont du Chat. Les favoris du Tour basculent ensemble au sommet de la dernière difficulté du jour. Mais les leaders sont nerveux.

Plusieurs coureurs ont déjà abandonné suite à des chutes depuis le début de l’étape, dont Geraint Thomas, équipier de Froome chez Sky et alors second du général. Une nervosité qui conduira Richie Porte à la faute. Dans un virage de la descente du Mont du Chat, l’Australien prend trop à l’intérieur sur le bas-côté et fait un tout-droit pour s’écraser sur la paroi. Bassin et clavicule fracturés, Porte jette l’éponge.

 

  • Romain Bardet impérial à Peyragudes

À Chambéry, Romain Bardet avait déjà montré qu'il était en grande forme. Après avoir filé à l'anglaise dans la descente du Mont du Chat, le Français avait finalement été repris à un peu plus de 2 kilomètres de l'arrivée. Pas de victoire d'étape, donc, mais un rendez-vous pris avec ses principaux rivaux. Avec cette date cochée sur le calendrier : jeudi 13 juillet.

La douzième étape entre Pau à Peyragudes, dans les Pyrénées, promet en effet une bataille acharnée, avec notamment une montée finale de 2,4 km et des portions très sévères à 16%. Les favoris se nomment Froome, Aru et Bardet. Les trois coureurs sont au coude-à-coude au moment d'attaquer le finish. On s'observe, personne n'ose lancer une attaque…. Jusqu'aux 300 derniers mètres. Tout s'emballe lorsque l'Italien décide de dégainer le premier. Froome cale. Pas Romain Bardet, qui se cale dans la roue d'Aru avant de placer une accélération fatale dans les 100 derniers mètres. Un final de folie qui relance le Tour. Froome perd son maillot jaune au profit de Fabio Aru. Romain Bardet, lui, se rapproche de la tête au général. La France se met à rêver : et si c'était possible ?

 

  • Warren Barguil, nouveau roi de l’Izoard

Et que dire du finish offert par Warren Barguil, le 20 juillet, au sommet du mythique col d'Izoard ? Quatorze kilomètres à 7,3% de moyenne pour une arrivée à 2.360 m d'altitude. Le menu avait de quoi faire saliver.

Au début de la côte, le Kazakh Alexey Lutsenko met les gaz et part seul en tête. Deux kilomètres plus tard, Darwin Atapuma décide d’aller le chercher. L’accélération est franche. Celle de Tony Gallopin également. Le Français prend à son tour l’initiative. La chasse a commencé. Mais les organismes souffrent dans la montée, et le groupe Maillot Jaune, constitué d’une trentaine de coureurs, mène un train d’enfer.

Six kilomètres avant la ligne. Atapuma prend la tête de la course. Derrière, Warren Barguil, pois rouge dans le dos, déploie d’un seul coup ses ailes, faussant compagnie en un clignement d’yeux au groupe Maillot Jaune. Lutsenko, Gallopin, puis Atapuma. Rien ni personne ne résiste au Breton, qui finit en solitaire - et en héros - cette 18ème étape. “Wawa” s’offre même le luxe de plier le précédent le record de l'ascension la plus rapide de l'Izoard (38’15” contre 40'10”, lors du Dauphiné 2006.

Derrière, Bardet a bien tenté d’attaquer Chris Froome à 2,6 kilomètres de l’arrivée, avant de se faire rapidement ramener sur Terre par le Britannique et son coup de pédale surpuissant. Troisième de l’étape derrière Atapuma, l’Auvergnat s’installe néanmoins sur la deuxième marche du podium.

 

  • Bardet, sur le podium à la seconde près

Dauphin de “Froomey” l’an passé, Romain Bardet a l’occasion de rééditer cette performance à l’heure de courir le contre-la-montre de Marseille, dernière étape avant les Champs-Élysées. Mais Rigoberto Uran, troisième à six secondes, se veut menaçant. Le Colombien semble mieux armé que le Français dans cette discipline.

Et ce qui devait arriver arriva. “Rigo” Uran réalise un bien meilleur chrono que Bardet, qui est à la peine dans les rues phocéennes. La deuxième place s’envole pour l’Auvergnat. Pire, Mikel Landa, qui semblait trop loin pour espérer accrocher le podium (+1’07”), en semble désormais plus proche que jamais. Pour éviter de tout perdre, Bardet doit faire moins de 30’19”. La tension est maximale. Chassé par Froome, parti deux minutes après lui, le coureur d’AG2R donne tout. Chrono final : 30’18”. Pour une seconde, le podium est sauf. Romain Bardet s’effondre, usé par la fatigue : "Je suis à bout là. Je savais que je ne pouvais pas baisser les bras dans le money-time", confie-t-il, avant de les lever le lendemain, sur le podium.