Le président de la Fédération espagnole de football en garde à vue pour détournements présumés

Angel Maria Villar a été président par intérim de l'UEFA en 2016.
Angel Maria Villar a été président par intérim de l'UEFA en 2016. © JAVIER SORIANO / AFP
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avec AFP , modifié à
Angel Maria Villar est soupçonné d'avoir abusé de sa fonction au détriment de la Fédération. D'autres personnes ont été arrêtées.

Le président de la Fédération espagnole de football (RFEF) Angel Maria Villar a été placé en garde à vue mardi matin, soupçonné notamment d'avoir profité de sa fonction pour commettre des abus de confiance et des détournements au détriment de la Fédération, a-t-on appris de source judiciaire.

Plusieurs arrestations. D'autres personnes, dont son fils Gorka et un autre haut responsable de la Fédération, ont été arrêtées dans cette enquête qui porte notamment sur des soupçons de trucage de matches au niveau international, a précise cette source. L'Audience nationale, haut tribunal chargé notamment des affaires politico-financières, dirige l'enquête "pour corruption entre particuliers, abus de confiance, détournements et faux en écriture présumés".

"Le président de la RFEF pourrait avoir impulsé la tenue de matches entre la sélection espagnole de football avec d'autres sélections, qui ont rendu possibles des contreparties prenant notamment la forme de prestation de services (...) au bénéfice de son fils", indique dans un communiqué la Garde civile, qui a procédé aux arrestations. Des perquisitions, visant entre autres le siège de la RFEF à Las Rozas, près de Madrid, ont été ordonnées, indique une source.

"Personne n'est intouchable". Angel Maria Villar, 67 ans, a régné sans partage sur le football espagnol depuis 1988. Il est également vice-président de l'UEFA et de la FIFA. Le porte-parole du gouvernement espagnol, Inigo Méndez de Vigo, a immédiatement réagi à son arrestation à la télévision publique, affirmant : "Personne n'est intouchable, tout le monde doit obéir à la loi". Angel Maria Villar a connu des démêlés avec la justice interne de la FIFA, qui lui reprochait de ne pas avoir collaboré à l'enquête sur l'attribution des Coupes du monde 2018 et 2022, respectivement à la Russie et au Qatar.