L'alpiniste française Élisabeth Revol a gravi consécutivement l'Everest et le Lhotse

Elisabeth Revol a gravi deux importants sommets en deux jours.
Elisabeth Revol a gravi deux importants sommets en deux jours. © JEAN-PHILIPPE KSIAZEK / AFP
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avec AFP , modifié à
L'alpiniste française Elisabeth Revol, sauvée l'année précédente d'une expédition tragique, a gravi l'Everest et le Lothse voisin deux jours d'affilée. 

L'alpiniste française Élisabeth Revol, rescapée d'une expédition hivernale tragique au Nanga Parbat l'an dernier, a grimpé l'Everest et le Lothse à la suite, a annoncé vendredi son organisateur d'expédition.

L'Everest jeudi et le Lhotse vendredi

"Elle est parvenue au sommet de l'Everest hier [jeudi] et a atteint le haut du Lhotse ce matin [vendredi]", a déclaré Rishi Ram Bhandari de l'agence Satori Adventures. Quatrième sommet du monde, le Lhotse est adjacent à l'Everest. La Française comptait effectuer ces ascensions sans recourir à des bouteilles d'oxygène, mais son opérateur ignorait dans l'immédiat si elle avait été en mesure de le faire. "Il est possible qu'en raison de l'affluence sur l'Everest (qui a provoqué des embouteillages), elle ait eu besoin d'en utiliser dans la descente du sommet de l'Everest. Je ne suis pas en mesure de confirmer pour le moment", a-t-il indiqué. L'alpiniste originaire de la Drôme redescend actuellement du camp 3 et devrait être de retour samedi au camp de base de l'Everest. Au moins deux sherpas l'accompagnent.

 

Des ascensions toujours dangereuses

Le grand public avait découvert Élisabeth Revol l'année dernière à l'occasion d'une opération de sauvetage haletante sur le Nanga Parbat, un 8.000 mètres pakistanais réputé pour sa dangerosité, dont elle tentait de réaliser une ascension hivernale. Son compagnon de cordée polonais Tomasz Mackiewicz y avait perdu la vie.

De retour en France, elle avait été soignée intensivement pour tenter d'éviter une amputation, notamment du pied gauche, due aux gelures. La Française avait exprimé sa "colère" contre la lenteur des secours, difficiles à organiser au Pakistan. Sept personnes ont perdu la vie ces derniers jours sur l'Everest, où le grand nombre d'alpinistes provoque de dangereux embouteillages de plusieurs heures en "zone de la mort".