La Russie promet de répondre aux exigences de l'Agence mondiale antidopage

Le vice-Premier ministre chargé des sports, Vitali Moutko.
Le vice-Premier ministre chargé des sports, Vitali Moutko. © ROMAN KRUCHININ / AFP
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avec AFP , modifié à
La Russie répondra aux exigences de l'Agence mondiale antidopage (AMA), dont celle imposant le départ de l'ex-perchiste star Yelena Isinbayeva de l'agence nationale antidopage Rusada. 

La Russie montre patte blanche aux instances mondiales de lutte contre le dopage. Le vice-Premier ministre russe chargé des Sports, Vitali Moutko, a promis que le pays répondra aux exigences de l'Agence mondiale antidopage (AMA), dont celle imposant le départ de l'ex-perchiste star Yelena Isinbayeva de l'agence nationale antidopage Rusada.

"Une décision logique et attendue". Accusée d'avoir organisé un système de dopage d'Etat à grande échelle, la Russie met en avant sa volonté de restructurer les contrôles antidopage afin de retrouver la confiance de l'AMA et être autorisée à participer aux compétitions internationales, pour lesquelles ses athlètes sont suspendus au moins jusqu'en novembre 2017. "Pour nous, il s'agit d'une décision logique et attendue. Nous sommes en pleine restructuration. Nous sommes en train de remplir les critères, ils seront tous remplis", a-t-il assuré. 

Pour l'agence, il faut limoger Yelena Isibenyeva. L'AMA a présenté jeudi à Montréal un compte-rendu des progrès réalisés par la Rusada, suspendue depuis 2015 à la suite d'un rapport mettant en évidence ses manquements destinés à protéger des athlètes russes dopés, pour mettre en place un programme de contrôles antidopage en conformité avec les règles internationales. L'agence mondiale a aussi rappelé les conditions qu'elle estime nécessaires pour que la Rusada puisse être un organisme totalement indépendant de l'Etat russe. L'une d'entre elles est le départ de la double championne olympique de saut à la perche Yelena Isinbayeva, 34 ans, nommée à la surprise générale à la tête du comité de surveillance de Rusada en décembre après avoir pris sa retraite sportive après l'exclusion des athlètes russes des JO-2016 de Rio.

Les villes fermées interdites aux étrangers. Une autre condition posée est l'accès de ses inspecteurs antidopage aux "villes fermées" russes, dont l'accès est restreint voire interdit aux étrangers en raison de leur production d'armes militaires ou nucléaires. Ces conditions "ne sont pas si difficiles" à remplir, a estimé le ministre russe. "Mais il existe un souci par exemple avec les villes fermées. Il y a une loi sur les villes fermées. Mais nous trouverons une solution. Les sportifs n'y vivront pas et nous en assurerons l'accès" des inspecteurs de l'AMA, a-t-il assuré.