JO : Lavillenie veut "tourner la page" après les sifflets de Rio

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avec AFP , modifié à
"Le fait que j'arrive en France, ça m'aide à mettre de côté ce qu'il s'est passé et à tourner la page", a déclaré le recordman du monde du saut à la perche, mardi. 

Renaud Lavillenie s'est présenté encore marqué à Paris devant la presse par les sifflets qu'il a subis pendant le concours de perche et souhaite maintenant "tourner la page", a assuré le médaillé d'argent mardi à son retour de Rio.

Messages de soutien. "Le fait que j'arrive en France, ça m'aide à mettre de côté ce qu'il s'est passé et à tourner la page", a déclaré le recordman du monde de la discipline. "Je me suis senti blessé, surtout sur le podium, après, j'ai reçu un soutien incroyable sur le moment". "J'ai eu beaucoup de messages de France, d'Europe et du monde. Même des Brésiliens qui étaient désolés de ce qui a pu se passer. Ça m'a aidé à passer outre et à faire en sorte que ça aille mieux", a remercié le Clermontois, champion olympique en 2012.

"J'y ai cru jusqu'au dernier moment". Lavillenie s'est tout de même dit fier de son concours, où il a réalisé le meilleur saut de sa saison (5,98 m). "J'ai au moins la fierté de me dire que j'ai été présent le jour J et sous la pression, que j'ai donné tout ce que j'avais". Sans regret, l'athlète raconte s'être "battu pour l'or, j'y ai cru jusqu'au dernier moment. J'ai pris part au plus gros concours de l'histoire olympique et je n'ai aucun regret, j'ai donné le maximum sur la piste". "Une médaille olympique, c'est quand même quelque chose de très important", a fini par se réjouir Lavillenie, qui doit participer samedi au meeting de Paris, 12e étape de la Ligue de diamant.

Défait par le jeune Brésilien Thiago Braz (6,03 m), Lavillenie avait mal pris les huées du stade olympique, "un public de merde". "Je pense que la dernière fois qu'on a vu ça, c'est quand Jesse Owens a couru en 1936", avait-il déclaré à chaud. Une comparaison malheureuse qui lui a valu une nouvelle bronca lors de la remise des médailles. Lavillenie, qui s'est excusé, a fini la cérémonie en larmes.