JO de Tokyo : les Bleus du handball battent le Danemark et remportent le titre !

Nikola Karabatic France @Franck FIFE / AFP
Nikola Karabatic et les Bleus sont champions olympiques de handball ! © Franck FIFE / AFP
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avec AFP , modifié à
L'équipe de France de handball s'est imposée face au Danemark en finale des Jeux olympiques de Tokyo samedi (25-23) et remporte le troisième titre olympique de son histoire. Les Bleus offrent ainsi la 8e médaille d'or à la délégation française, avant le résultat de la finale du volley.

Les handballeurs français reprennent leur bien ! Les Bleus sont redevenus champions olympiques samedi aux JO de Tokyo en venant à bout du Danemark de Mikkel Hansen en finale (25-23), cinq après leur défaite en finale des Jeux de Rio en 2016 contre les Danois. L'équipe de France masculine remporte ainsi le troisième titre olympique de son histoire et offre une 8e médaille d'or à la délégation tricolore.

Karabatic, Abalo et Guigou, les handballeurs les mieux médaillés aux JO

Ils continuent d'étirer la suprématie française sur le handball. Nikola Karabatic, Luc Abalo et Michaël Guigou sont tous trois devenus les handballeurs les mieux médaillés aux Jeux. Triple champions olympiques et vice-champions à Rio, les trois derniers des Experts, bien titulaires, font mieux que le gardien soviétique puis russe Andrey Lavrov, ses trois médailles d'or suivie d'une de bronze (1988, 1992, 2000 et 2004). "C'est une belle sortie. Très très fier de tout ce groupe qui s'est servi de tout ce qu'il avait pour aller chercher la médaille d'or", a savouré sur France 2 Michaël Guigou dont c'était le dernier match en Bleu à 39 ans.

A la différence de 2016, c'était au Danemark, double champion du monde (2021 et 2019) de défendre son titre olympique et son statut cette fois. Cela s'est vu. Le talent danois, le meilleur joueur du monde Mikkel Hansen (9 buts), le meilleur gardien de la planète Niklas Landin (14 arrêts, 37%) n'ont pas suffi. Les Français y ont opposé une âpreté terrible.

A l'image de Ludovic Fabregas qui s'est jeté à terre pour arracher un ballon destiné à Mikkel Hansen et servir Michaël Guigou (9-6, 19e). Signe d'un passage de relais, le pivot de 25 ans aura libéré les siens à la dernière seconde du match en marquant dans la cage vide, bouclant ainsi le score, ouvert par leur leader Nikola Karabatic.

Les gardiens Vincent Gérard et Yann Genty décisifs

Chacun a joué sa part : le gardien Vincent Gérard s'est presque hissé au niveau de Landin. Sa parade pour conserver provisoirement deux buts d'avance (23-21, 23e) a été décisive. Et dans la foulée, l'autre gardien Yann Genty a mis en échec Mikkel Hansen pour la première fois de la finale sur penalty. Il faudrait "être des guerriers" avait annoncé Nikola Karabatic. Promesse tenue, pas de handball champagne mais soixante minutes rugueuses, comme annoncées par la musique d'entrée "Battle without honor or humanity" du Japonais Tomoyasu Hotei puis les hymnes.

Et quand les Bleus ondulaient d'une tension électrique pendant la Marseillaise, les Danois restaient placides durant "Der er et yndigt land" (Il est un pays charmant). Leur gardien Niklas Landin a même poussé le hygge (l'art de vivre à la danoise) au point de s'étirer au milieu du terrain, match déjà lancé.

Le premier titre pour Guillaume Gille en tant que sélectionneur

Les Bleus ont aussi profité des circonstances exceptionnelles qui ont mené à ces Jeux de Tokyo : difficile d'imaginer ce parcours possible sans le report d'un an des Jeux en raison du Covid, délai supplémentaire pendant lequel la reconstruction a pu se mettre en place sous l'égide du nouveau sélectionneur Guillaume Gille. Pour jauger sa part dans ce titre, il faut se rappeler des conditions de son arrivée : sa promotion après l'éviction de Didier Dinart, dans la foulée de l'élimination au premier tour de l'Euro-2020.

Guillaume Gille, l'adjoint qui n'avait jamais entraîné, a redressé les Bleus en moins de deux ans. En janvier, la demi-finale du Mondial égyptien a replacé la France à une place plus conforme à son passé dans la pyramide du handball, tout en donnant la mesure de l'écart, plutôt élevé, qui la séparait des meilleures nations: six buts en demi-finale face à la Suède (32-26). C'est dire l'ampleur du travail accompli en six mois.