JO de Tokyo : Kevin Mayer à la conquête de l'or en décathlon

Kevin Mayer Torun @Jewel SAMAD / AFP
Le Français Kevin Mayer vise la médaille d'or aux JO de Tokyo. © Jewel SAMAD / AFP
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Gauthier Delomez avec AFP
L'une des grandes chances françaises de l'athlétisme débute le concours du décathlon mercredi aux Jeux olympiques de Tokyo avec l'objectif affiché de décrocher sa première médaille d'or. Kevin Mayer fait figure de favori malgré ses derniers championnats du monde frustrants à Doha en 2019.

C'est peut-être sur lui que reposent les plus grands espoirs tricolores de l'athlétisme aux Jeux olympiques de Tokyo. Le décathlonien Kevin Mayer dispute ses deuxièmes Olympiades dans la nuit de mardi à mercredi, à partir de 2 heures du matin heure française, cinq après sa médaille d'argent à Rio derrière la légende américaine Ashton Eaton. Au Brésil, le Montpelliérain avait enchanté les supporters français par ses performances et son charisme, et le voici en bonne position cet été pour aller chercher la médaille d'or olympique, le Graal absolu, alors qu'Eaton a pris sa retraite sportive. Cinq ans après Rio, le Français se présente comme le favori du concours en tant que nouveau recordman du monde, malgré des derniers Mondiaux frustrants.

Un report des JO qui est arrivé au bon moment

Champion du monde en 2017, Kevin Mayer a connu des Mondiaux 2019 à Doha cauchemardesques. En tête après le lancer du disque, le Montpelliérain avait dû abandonner le concours à cause de ses douleurs au tendon d'Achille gauche, aux ischios-jambiers et au genou droit. Le report des JO en raison de la pandémie de Covid-19 lui a permis de se préparer plus sereinement et de franchir aisément les qualifications olympiques plus d'un an après, sur l'île de La Réunion fin décembre 2020, avec le quatrième meilleur score de sa carrière (8.552 points). Une délivrance pour le Français.

Séparé de son ancien entraîneur historique Bertrand Valcin depuis les Mondiaux 2019, Kevin Mayer étrenne une nouvelle structure articulée autour de son préparateur physique Jérôme Simian et d'Alexandre Bonacorsi, ami d'enfance chargé de tenir à jour toutes les données de performance de l'athlète. Après avoir longuement pesé le pour et le contre, Mayer décide de participer à l'Euro en salle à Torun (Pologne) en mars 2021 en guise de "répétition avant les JO". Il l'emporte sans surprise (6.392 points) et fait surtout le plein de confiance. "J'en bave avec les championnats depuis 2018 et c'est bien de revenir sur la boîte (le podium, ndlr). C'est une étape pour les Jeux et tout le travail que j'ai mis en place avec ma nouvelle équipe commence à payer", lance-t-il.

"La chaleur ne me pose pas du tout de soucis"

Afin de s'acclimater aux températures étouffantes de Tokyo, Mayer passe quinze jours à Dubaï (Emirats arabes unis) au mois de juin. L'occasion pour lui de constater que son petit pépin à un mollet, apparu quelques semaines auparavant, n'est plus qu'un mauvais souvenir. "C'était un stage élevé en terme d'intensité et de quantité avec des conditions plus dures qu'à Tokyo", explique le Français. "On s'est rendu compte que la chaleur ne me posait pas du tout de soucis". En dehors des deux semaines passées à Dubaï, Mayer a effectué l'essentiel de sa préparation à Montpellier au stade Philippidès, tout en profitant de la salle de musculation construite récemment dans sa maison.

Le Montpelliérain entame son décathlon mercredi par l'épreuve du 100 m. Pas vraiment le point fort de Kevin Mayer, plus à l'aise dans les lancers. Ce sera histoire de commencer doucement son concours avant la fin tant espérée en apothéose, jeudi après les 1.500 m.