JO 2024 : la justice autorise la reprise des travaux d'une piscine d'entraînement

Les travaux du centre aquatique peuvent légalement reprendre (Illustration). © AFP
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Europe 1 avec AFP , modifié à

La suspension des travaux d'une piscine d'entraînement pour les Jeux olympiques de Paris-2024 à Aubervilliers avait été ordonnée le 20 septembre dernier après l'opposition de défenseurs de l'environnement. La cour administrative d'appel de Paris l'a levée ce mardi, permettant ainsi la reprise de la construction.

La cour administrative d'appel de Paris a levé ce mardi la suspension du permis de construire d'une piscine d'entraînement pour les Jeux olympiques de Paris-2024 à Aubervilliers, permettant "la reprise des travaux" malgré l'opposition de défenseurs de l'environnement.

"Le juge des référés a accédé à la demande de la commune d'Aubervilliers et levé les effets de la suspension qu'il avait ordonnée le 20 septembre, ainsi que l'injonction de mettre fin aux travaux concernés. Les travaux du centre aquatique peuvent donc légalement reprendre, à ce stade de la procédure contentieuse" qui doit être jugée au fond en décembre, a indiqué la cour dans un communiqué.

Une enclave centenaire de verdure amputée

Dans son ordonnance, cette juridiction, compétente dans les contentieux liés aux JO, a considéré que la ville avait "régularisé" les points qui avaient initialement conduit à suspendre le chantier: la légalité du permis de construire, des compensations en matière d'urbanisme (plantations d'arbres notamment) et surtout la présence d'un restaurant au sein de cet équipement public, désormais transformé en "espace forme et bien-être".

Trois jardiniers et deux associations de défense de l'environnement sont à l'initiative de cette procédure d'urgence contre le projet, qui implique la destruction de parcelles de jardins ouvriers. La construction de cette piscine d'entraînement ampute environ 4.000 m2 à une enclave centenaire de verdure. Des centaines de personnes ont montré leur hostilité au projet en manifestant voire, pour une poignée d'entre eux, en occupant le site pendant quatre mois avant d'en être évacués.

D'un montant de 33 millions d'euros, la piscine doit s'inscrire dans le calendrier olympique pour bénéficier des subventions de la Solideo (la société chargée de livrer les ouvrages pour les JO-2024), qui finance un tiers du coût du projet, et être prête à temps pour accueillir les athlètes.