Rio lance ses Jeux paralympiques entre samba et huées anti-Temer

© MIGUEL SCHINCARIOL / AFP
  • Copié
avec AFP , modifié à
La XVe édition va réunir jusqu'au 18 septembre plus de 4.300 athlètes de 159 nations. 

Rio de Janeiro a lancé mercredi soir ses Jeux paralympiques en samba dans son mythique stade Maracana archi-comble et en liesse, mais qui a massivement conspué le nouveau et contesté président brésilien Michel Temer.

Un saut impressionnant en fauteuil roulant. Dix-sept jours après la fin des JO, la vasque olympique s'est de nouveau embrasée dans le fameux "temple du football". Jusqu'au 18 septembre, 4.342 athlètes de 159 nations vont rivaliser dans 22 disciplines. La cérémonie a débuté aussitôt la nuit tombée par une vidéo humoristique du président du Comité paralympique international, Philip Craven, dévalant les rues de Rio dans son fauteuil roulant à la rencontre des cariocas. S'élançant ensuite à toute vitesse d'une rampe de 17 mètres de haut, l'Américain Aaron Wheelz a effectué en fauteuil un saut vertigineux pour finir sa course dans le stade sous les hourras du public, tandis que les premiers feux d'artifice illuminaient la nuit de Rio.

Une journée à la plage. Danseurs, musiciens et comédiens se sont emparés de l'espace pour interpréter différents tableaux: un ballet rouge et blanc en fauteuils roulants, des jeux de ballon, une belle journée à la plage… Au rythme de la musique brésilienne, dans des tenues estivales et bariolées, certains avec des parasols d'où pendaient des soutien-gorges de maillots de bain, ils ont recréé le passe-temps favori des Cariocas qui se réunissent sur les plages pour s'amuser peu importe la catégorie sociale, le physique, le handicap.

Emmenés par le nageur syrien Ibrahim Al Hussein, membre de la première équipe de réfugiés paralympique, les athlètes des 159 nations participantes ont ensuite paradé, agitant des petits drapeaux de leur pays et saluant un public carioca ravi, qui hurlait encore davantage au passage de l'équipe du Brésil, et de la Palestine. La chanteur Seu Jorge a conclu le show sous une pluie battante, et des milliers de cotillons.

Le président hué. Seul Michel Temer n'était visiblement pas bienvenu à la fête. Il a succédé la semaine dernière à la présidente de gauche Dilma Rousseff, destituée par le Sénat au milieu d'une vive controverse politique. Il a été brièvement conspué une première fois par quelques milliers de spectateurs aux cris de "Dehors Temer", lorsqu'il est apparu fugacement sur l'écran géant du stade au début de la cérémonie.