Incidents à l'OM : jusqu'à 1 an ferme pour des "cadres" de groupes de supporters

Des peines allant jusqu'à un an ferme © NICOLAS TUCAT / AFP
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Europe 1 avec AFP , modifié à

Quatre fans de l'OM, dont deux leaders de groupes de supporters ont été condamnés lundi après les incidents du 30 janvier à La Commanderie. Des peines allant jusqu'à un an de prison ferme ont été prononcées lundi par le tribunal correctionnel de Marseille.

Des peines allant jusqu'à un an de prison ferme ont été prononcées lundi par le tribunal correctionnel de Marseille contre quatre fans de l'OM, dont deux leaders de groupes de supporters, pour leur responsabilité dans les incidents survenus fin janvier au centre d'entraînement du club. Le 30 janvier, quelque 300 supporters, échauffés par une succession de résultats sportifs décevants, s'étaient massés devant les grilles du centre d'entraînement de La Commanderie pour notamment demander le départ du président du club de l'époque, Jacques-Henri Eyraud, évincé depuis.

Des peines plus sévères que les réquisitions... 

Dans ce dossier la preuve a été rapportée d'une organisation en vue de dégradations et de violences", a assuré la présidente du tribunal correctionnel de Marseille, Nathalie Marty, qui a prononcé la peine la plus dure contre le trésorier des Marseille trop puissant (MTP). Le jeune homme, déjà condamné dans le passé pour des faits similaires, avait été arrêté dans la Commanderie, le centre d'entraînement de l'OM, avec des fumigènes. Il n'a pas été incarcéré mais devra porter un bracelet électronique à domicile.

Rachid Zeroual et Christophe Bourguignon, respectivement leader des South Winners et président des Ultras, deux autres clubs de supporters, ont écopé de neuf mois de prison, dont cinq avec sursis, conformément aux réquisitions du parquet.  "Je suis la bête noire, ils essayent de nous faire baisser les bras, mais je n'ai rien à me reprocher, je ne suis pas rentré dans la Commanderie", s'est énervé à l'issue de l'audience M. Zeroual, aidé de béquilles en raison d'une maladie.

...et deux relaxes

La dernière peine, dix mois avec sursis, à été prononcée à l'encontre du secrétaire chargé de la communication des Winners, filmé avec des gestes véhéments par les caméras installées aux abords du centre d'entraînement du club. Le procureur de la république, André Ribes, avait requis la même peine pour le "capo" des MTP, mais ce dernier, qui a reconnu devant le tribunal correctionnel avoir "fait l'idiot", a finalement été relaxé, tout comme le sixième supporter sur le banc des prévenus.

Des pétards, feux d'artifice et fumigènes avaient été lancés dans l'enceinte et une partie des supporters avaient pénétré dans le centre, jusqu'aux vestiaires. Des vitres avaient été brisées et des voitures avaient été dégradées, a rappelé la présidente.