Foot/Amical : la France, avec un triplé de Giroud, écrase le Paraguay 5-0

Pour la première fois sous l'ère Didier Deschamps, les Bleus se sont imposés 5-0 vendredi soir face au Paraguay.
Pour la première fois sous l'ère Didier Deschamps, les Bleus se sont imposés 5-0 vendredi soir face au Paraguay. © FRANCK FIFE / AFP
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Thibauld Mathieu avec AFP , modifié à
Les Bleus se sont amusés vendredi soir lors du match amical contre le Paraguay (5-0), une semaine avant un match capital face à la Suède.

Si c'était un test, il est parfaitement réussi. L'équipe de France a torpillé le Paraguay (5-0), vendredi soir en match amical. Une préparation idéale avant le choc contre la Suède en qualifications au Mondial 2018, vendredi prochain.

Giroud, un Bleu à point. Il n'a fallu que quelques minutes aux supporters du Roazhon Park de Rennes pour se rendre compte que ce match serait à sens unique. Grâce à un homme, surtout : Olivier Giroud, encore et toujours. L'attaquant des Gunners, qui avait déjà inscrit un doublé contre le Luxembourg en mars dernier, n'a mis que treize minutes à rééditer cette performance face aux "Guaranis". D'abord d'une reprise de volée limpide du gauche au deuxième poteau sur un centre d'Ousmane Dembélé, bien lancé sur la droite de la surface par Paul Pogba (6e), puis en reprenant d'une tête plongeante une offrande de Dimitri Payet (13e).

Premier triplé depuis 2000. Agressif au pressing, il a continué à peser sur la défense adverse pour chercher le triplé. Signe de sa "faim" de but, il s'est même permis un petit geste d'humeur après que Dembélé, intenable sur le côté droit, a opté pour un centre à ras-de-terre alors que lui, esseulé au second poteau, réclamait le ballon dans les airs (39e). Mais une petite demi-heure de patience lui a suffi pour convertir une offrande de Lucas Digne, entré en jeu deux minutes plus tôt (69e). Un 26e but en 62 sélections, le 15e lors de ses 16 dernières titularisations, et un premier triplé en équipe de France depuis David Trezeguet il y a 17 ans, cela valait bien une standing ovation lors de sa sortie, quelques instants plus tard.

Les couloirs, des boulevards. Si la France a baissé le pied par moments, elle n'a jamais été inquiétée par une équipe du Paraguay particulièrement apathique. "La Albirroja", 36e nation Fifa et seulement 8e sur 10 de son groupe de qualification pour la Coupe du monde, n'avait gagné que trois de ses quatorze derniers matches. Elle a passé vendredi soir une très très longue soirée, ne pouvant qu'observer les déboulées des attaquants français, particulièrement virevoltants sur les côtés, à l'image de Dembélé d'abord, sans doute galvanisé par son ancien public qui a plusieurs fois scandé son prénom. De Moussa Sissoko, ensuite, qui a pris le relais à la pause et s'est mis dans le ton du match, au point de marquer un but devant la cage vide (76e), sur une passe de Lacazette, auteur d'un bon retour après une absence de 20 mois en Bleu.

Griezmann, l'énergie et la chance. Antoine Griezmann, en revanche, malgré une grosse débauche d'énergie, a manqué plusieurs occasions et n'a pas vraiment affiché de complicité avec Giroud. Mais il a été récompensé d'un but un peu chanceux au sein d'une défense adverse aux abois (77e).

Éviter l'euphorie. Comme l'a rappelé Didier Deschamps après la rencontre, "c'est une bonne chose, nos attaquants ont marqué, c'est très bien. Maintenant je sais qu'on aura un tout autre match en Suède". Un relativisme martelé toute la semaine, et qui promet de l'être celle qui arrive, afin d'éviter toute euphorie "Si on prend n'importe quel adversaire et qu'on fait un score fleuve, on arrive avec clairons et trompettes en Suède ? Ce n'est pas forcément bien", avait anticipé le sélectionneur jeudi. Un score fleuve, pas forcément bien, mais pas mal quand même.