Jérôme Jessel. 1:15
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A.H.
J-1 - L'Euro de football commence vendredi en France et le pays attend d'importantes retombées économiques. Mais dans un climat social tendu, gare à l'image renvoyée.
INTERVIEW

"C'est une spirale positive qui peut profiter à tout le monde". Sur Europe 1 jeudi matin, le journaliste sportif Jérôme Jessel est optimiste quant aux retombées économiques que peut avoir l'Euro de football, dont le coup d'envoi aura lieu vendredi au Stade de France.

Des revenus pour l'UEFA et les villes hôtes. "On attend 2 milliards de revenus" au total, indique l'auteur de La face cachée du foot business. C'est en grande partie l'UEFA, organisatrice de la compétition, qui va en profiter. A une autre échelle, les dix villes hôtes auront également leur part du gâteau, grâce à l'hôtellerie, la restauration, le commerce... "Une ville comme Bordeaux va pouvoir faire du profit de façon indirecte à hauteur de 70 millions d'euros", précise Jérôme Jessel. La Coupe du monde 98 avait fait 0,2% de PIB. Moral des Français, consommation à la hausse... "Le résultat des Bleus compte beaucoup pour l'économie", note le journaliste sportif.

La crainte des grèves. Mais le contexte n'est pas idéal. Grève, grogne sociale, inondations... "Ça peut réellement avoir un impact négatif", juge Jérôme Jessel. Selon ses informations, c'est d'ailleurs l'obejt d'une "grosse crispation au sein de l'UEFA, qui a très peur des grèves". "On attend énormément de spectateurs venus de l'étranger. Si les transports sont bloqués, s'ils ne peuvent pas se rendre au stade, ce sera assez apocalyptique", s'inquiète le journaliste. Pour lui, c'est l'image de la France "sous le feu des projecteurs pendant un mois", qui est en jeu.