1:35
  • Copié
avec AFP , modifié à
Les joueurs de l'équipe de France ont annoncé mardi leur intention d'apporter un soutien financier à des ONG œuvrant "pour la protection des droits humains" et rappelé leur "attachement" au "refus de toute forme de discrimination" avant la Coupe du monde au Qatar. "Chacun de nous doit prendre sa part" de responsabilité, expliquent-ils.

Les joueurs de l'équipe de France ont annoncé mardi leur intention d'apporter un soutien financier à des ONG œuvrant "pour la protection des droits humains" et rappelé leur "attachement" au "refus de toute forme de discrimination" avant la Coupe du monde au Qatar. Dans une "lettre collective" publiée sur les réseaux sociaux, les champions du monde en titre reconnaissent "un contexte troublé" autour de ce Mondial, qui débute dimanche : "Chacun de nous doit prendre sa part" de responsabilité, expliquent-ils, rejoignant d'autres nations qualifiées qui se sont déjà exprimées sur le sujet, comme l'Australie ou le Danemark.

Des Bleus discrets jusqu'ici

Les Bleus étaient restés assez discrets, jusqu'ici, dans leurs prises de position sur les droits humains, un sujet qui a cristallisé les critiques d'ONG en marge de ce premier Mondial organisé dans un pays arabe, notamment sur les conditions de vie des travailleurs des chantiers de la compétition. "Notre passion ne doit pas être la cause du malheur de certains", insistent les joueurs de l'équipe de France, s'estimant "sensibles" aux "alertes des ONG et associations".

Le soutien financier promis par les joueurs de l'équipe de France passera à travers un fonds de dotation baptisé Génération 2018, créé ces derniers mois par les champions du monde 2018 et "destiné à financer des actions à impact social" qui leur tiennent à cœur. Initialement, il avait été envisagé que le capitaine de l'équipe de France Hugo Lloris porte un brassard inclusif à bandes colorées, aux côtés de plusieurs capitaines de nations européennes, dans l'émirat où l'homosexualité est criminalisée.

Lloris veut "montrer du respect" au Qatar

Mais le président de la Fédération Noël Le Graët a indiqué qu'il n'y était pas très favorable, faisant planer le doute sur la participation des Bleus à cette opération. Lloris lui-même a expliqué lundi qu'il comptait "montrer du respect" au pays-hôte. "Lorsqu'on accueille des étrangers en France, on a souvent l'envie qu'ils se prêtent à nos règles et respectent notre culture", a-t-il estimé en conférence de presse.

Plusieurs nations qualifiées ont pris position sur ces sujets ces derniers jours, par différents biais. L'Australie a ainsi publié une vidéo où une quinzaine de joueurs s'élevaient contre les violations des droits au Qatar. La sélection danoise avait de son côté envisagé de s'entraîner au Qatar avec des maillots pro-droits humains, avant de voir sa requête rejetée par la Fifa, organisatrice de l'événement. Dans une lettre, cette dernière a exhorté ces derniers jours les équipes qualifiées à "se concentrer sur le football" et à ne pas tomber "dans chaque bataille idéologique ou politique".