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Stéphane Place, édité par Antoine Terrel
Originaire de Saint-Léonard-de-Noblat, Raymond Poulidor s'est éteint mercredi dans cette commune de Haute-Vienne, où les habitants se souviennent de sa gentillesse. 
REPORTAGE

Même devenu une légende de son sport, il était resté l'enfant du pays. Né à Masbaraud-Mérignat, dans la Creuse, Raymond Poulidor est mort mercredi à l'âge de 83 ans, à Saint-Léonard-de-Noblat, la ville de son enfance, située à une trentaine de kilomètres, en Haute-Vienne. Dans la commune de 4.800 habitants, où une avenue et un stade portent déjà le nom du champion, les habitants se souviennent de sa simplicité. 

"Son journal, c'était L'Équipe", se souvient Marie-Jeanne Meilhac, qui tient la maison de la presse où venait Raymond Poulidor tous les matins, baguette sous le bras. "Il était très abordable, très gentil", dit-elle au micro d'Europe 1, décrivant "son sourire quand il passait la porte". "Il y avait toujours des copains qui le rejoignaient et avec qui il parlait des résultats sportifs", raconte-t-elle aussi, avant de confier : "Ça va faire un vide".

"Il savait vraiment ce qu'était le travail"

Dans la commune, certains des amis du champion le connaissaient depuis plus de 60 ans, comme Jean-Claude Micaud. "Il savait vraiment ce qu'était le travail", assure-t-il à Europe 1, rappelant que Raymond Poulidor avait eu des parents cultivateurs et des frères qui travaillaient à la ferme. 

"J’étais toujours avec lui", dit encore Jean-Claude, se souvenant des 47 jours passés à l'hôpital par son ami avant sa mort, dans la nuit de mardi à mercredi. "Je lui parlais des principaux événements sportifs, et du premier cyclo-cross de son petit-fils, dont il était fou".

Le Néerlandais Mathieu van der Poel, l'une des nouvelles stars du cyclisme mondial, a d'ailleurs partagé une émouvante photo de lui avec son grand-père, jeudi, avec un texte "Toujours si fier", accompagné d'un émoji de cœur brisé.