Bastia, la persécution permanente ?

De violents heurts ont éclaté dimanche à Bastia. © AFP
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Walid Berrissoul édité par C.O.

Le club et ses supporters sont persuadés que personne ne veut d'eux dans le paysage footballistique français, exacerbant les tensions avec la Ligue de football professionnel. 

Les tensions sont remontées d'un cran depuis dimanche entre la Ligue de football professionnel (LFP) et Bastia. Le club corse est clairement dans l'oeil du cyclone après les agressions subies par les joueurs de l'OL avant la rencontre et à la mi-temps. Pendant que la justice et la LFP enquêtent sur ce dossier, le club, lui, se montre uni. Très uni... 

Une collusion entre ultras et direction ? Les autorités qui travaillent de près sur le SC Bastia décrivent une collusion entre la direction du club et ses ultras les plus durs. Les policiers se plaignent de ne quasiment jamais obtenir les images des caméras de vidéosurveillance quand un hooligan bastiais est impliqué dans des violences. Les stadiers embauchés par le club ont également la réputation d'intimider les joueurs de l'équipe adverse.

Un sentiment de persécution. Pour l'historien Didier Rey, historien spécialiste du football corse, cette attitude du SC Bastia tient de la méfiance vis-à-vis des institutions nationales du football. Le club et les supporters ont le sentiment d'être "persécutés" : "Il y a l'idée de faire front face aux attaques extérieures. Le sentiment que les clubs corses n'ont jamais été acceptés de bon coeur dans le championnat français et que, par conséquent, tout est fait pour les en exclure", précise-t-il.

Des matches délocalisés en 2011. Les relations particulièrement tendues avec la Ligue avaient atteint leur paroxysme, il y a six ans, quand les matches avaient été délocalisés sur le continent. C'est ce que risque Bastia aujourd'hui.