Basket : les Françaises s'inclinent face à l'Espagne en finale de l'Euro

Basket féminin France Espagne
© JOE KLAMAR / AFP
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G.S. , modifié à
La France s'est inclinée (55-71) face à une équipe espagnole largement au-dessus du lot.

Les basketteuses françaises rêvaient d'offrir de l'or à leur capitaine Céline Dumerc pour son dernier match en bleu : elles ont dû se contenter de l'argent, dimanche à Prague, où les Espagnoles se sont largement imposées en finale de l'Euro 71 à 55.

Dumerc a brillé, mais ça n'a pas suffit. En grande capitaine, la star des "Braqueuses" médaillée d'argent à Londres, a pris ses responsabilités. C'est elle qui a semblé relancer la France dans le deuxième quart-temps en inscrivant deux paniers à trois points quand le retard avait atteint pour la première fois dix points. Mais les Espagnoles étaient tout simplement trop fortes. A tout seigneur tout honneur, c'est Dumerc qui a marqué les deux derniers paniers français et fini meilleure marqueuse des Bleus avec 15 points. Mais la résignation se lisait depuis longtemps sur son visage.

Les Espagnoles, vice-championnes olympiques en 2016, se sont jouées de la défense des Bleues, leur principale force pourtant, surtout en première période (39-30). Alba Torrens, probablement la meilleure joueuse européenne, et l'Américaine naturalisée Sancho Lyttle ont fait des ravages (18 et 19 points respectivement au total). Après la pause, c'est l'attaque qui s'est enrayée (10 points marqués seulement dans le troisième quart-temps).

Une compétition tout de même réussie. Malgré cette finale manquée, l'Euro reste une réussite. La France remonte sur un podium international un après la frustration de Rio, où elle avait fini quatrième, en l'absence de Dumerc, blessée. Ce groupe, auquel Gaëlle Skrela, une autre de ses taulières, a fait ses adieux à 34 ans, a montré une belle force collective. Il a gagné ses matchs à douze en faisant craquer ses adversaires, la Slovénie, la Grèce (deux fois, en poule et en demie), la Slovaquie et la Serbie, tenante du titre, en fin de matchs, mais pas l'Espagne, qui était d'un autre calibre.

S'il faut à tout prix faire sortir une joueuse du lot, ce sera Endy Miyem. L'intérieur, la seule championne d'Europe de l'équipe avec Dumerc en 2009, a été le socle sur lequel les Bleues ont pu s'appuyer, des deux côtés du terrain. Elle n'est passée à côté d'aucun match... sauf un peu de la finale (8 points). A voir la richesse du banc bleu, on aurait presque oublié que le secteur intérieur était en théorie décimé par l'absence de Sandrine Gruda, qui faisait l'impasse pour se consacrer à son mariage, et d'Isabelle Yacoubou, à la retraite internationale. La grande Héléna Ciak (1,97 m), Diandra Tchatchouang et la toute jeune Alexia Chartereau (18 ans), ont souvent dominé dans la "peinture".

Génération montante. Qu'a-t-il manqué alors? Probablement des joueuses de la classe de Torrens et de Lyttle et une plus grande variété d'options dans les tirs. La solution se trouve peut-être dans la génération montante, avec la shooteuse Marine Johannes et le bolide Olivia Epoupa, qui ont le potentiel pour assurer un après-Dumerc brillant. Depuis son titre de 2009, la France reste tout de même la seule nation à n'avoir plus quitté le podium.