Basket : la France rate son entrée dans l'Euro-2022 en s'inclinant face à l'Allemagne

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La France s'est inclinée face à l'Allemagne ce jeudi. © FEDERICO GAMBARINI / DPA / dpa Picture-Alliance via AFP
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avec AFP , modifié à
La France s'incline face à l'Allemagne jeudi pour son entrée dans l'Euro-2022. Elle est battue à Cologne 76 à 63. Une défaite amère pour les vice-champions olympiques, qui vont peut-être avoir du mal à se relever de ce faux-pas, dans un groupe où le niveau est très élevé.

Les basketteurs français, vice-champions olympiques l'été dernier à Tokyo, ont raté leur entrée dans l'Euro-2022, battus par l'Allemagne 76-63 jeudi soir à Cologne. Leur groupe B très relevé autorise peu de faux-pas : y figurent aussi la Slovénie, la Lituanie et la Bosnie-Herzégovine, qui les a fait tomber samedi en campagne de qualification pour le Mondial-2023, pour seulement quatre places en huitièmes de finale.

Une première défaite

C'est un premier couac pour les Bleus après le départ de ses joueurs phares, Nicolas Batum et Nando de Colo. La qualification de l'équipe est encore possible, notamment si la France arrive à décrocher une victoire face à la Lituanie, dès samedi 3 septembre. "Ils ont bien défendu et on n'a bien su les attaquer. On a vraiment manqué de rythme, à mon image", a reconnu le capitaine, Evan Fournier (7 pts).

Entre la Slovénie de Luka Doncic, la Lituanie qu'ils affrontent dès samedi, la Bosnie-Herzégovine qui les a surpris samedi en campagne de qualification et, à un degré moindre, la Hongrie, les quatre places qualificatives pour les huitièmes de finale seront chères.

"Le chantier offensif est encore plus important"

Certes, la bande d'Evan Fournier ne jouera pas tous ses matches dans le même contexte que jeudi soir, face à quelque 19.000 spectateurs acquis à leurs adversaires et portés lentement à température par une cérémonie en l'honneur de la légende Dirk Nowitzki ayant retardé le match d'une demi-heure. Mais vu la marée verte lituanienne face à la Slovénie (92-85) en fin d'après-midi, ils peuvent s'attendre à une ambiance hostile samedi. "Le chantier offensif est encore plus important", annonçait le sélectionneur.

Ses joueurs lui ont donné raison jeudi, plombés par les pertes de balles (17), le manque d'adresse aux lancers francs (67% de réussite seulement) et plus généralement le manque d'idée face aux Allemands.

"Ils ont été très agressifs défensivement, il y a eu peu de coups de sifflets", a jugé Rudy Gobert, vice-capitaine. "Si on arrive à perdre la moitié (seulement, NDLR) des ballons qu'on a perdus ce soir, le match est différent. Ils sont capables de marquer sur nos balles perdues et c'est plus dur de poser notre défense."

Pourtant, les errances défensives des débuts de match cet été ont été corrigées, comme attendu aussi par Vincent Collet avec l'entrée dans la compétition. Certes le revers en Bosnie-Herzégovine (96-90 après deux prolongations) portait le nom de match de qualification mais sa place dans le calendrier tenait plus d'une rencontre de préparation.

"Ça va être une bataille"

Ce qu'a confirmé l'entame très fermée de jeudi. L'intégration d'Andrew Albicy dans le cinq de départ pour se protéger des pénétrations du meneur adverse Dennis Schröder a donné le ton que cinq minutes ont saccagé en fin de troisième quart-temps (19-4 infligé). "On a eu un gros trou", a reconnu Evan Fournier.

Rare satisfaction, la nouvelle prestation de haute volée de Guerschon Yabusele (18 pts, 4 rebonds) sur laquelle les Bleus pourront s'appuyer face à la Lituanie et ses tours jumelles dans la raquette, Jonas Valanciunas et Domantas Sabonis, samedi. Rudy Gobert en est conscient : "Ça va être une bataille."