Basket : Gravelines tente de rebondir après l'incendie de sa salle

Gravelines - incendie
Lundi après-midi, un violent incendie a détruit la salle de basket de Gravelines, avant l'intervention de plus de 60 sapeurs-pompiers. © BERNARD BARRON / AFP
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avec AFP / Crédit photo : BERNARD BARRON / AFP , modifié à
Un jour après l'incendie qui a détruit la salle de basket-ball de Gravelines, le club doit trouver des solutions pour assurer sa continuité et sa survie. La "priorité du moment" est de "gérer la transition pour pouvoir assurer la pérennité de toutes les activités qui se passaient à Sportica", assure le président de la communauté urbaine de Dunkerque. 

Au lendemain de l'incendie qui a détruit la salle du club de basket-ball de Gravelines (première division), l'heure est au rebond afin de trouver des solutions pour assurer sa continuité et sa survie. La "priorité du moment" est de "gérer la transition pour pouvoir assurer la pérennité de toutes les activités qui se passaient à Sportica", a expliqué à l'AFP Patrice Vergriete, président de la communauté urbaine de Dunkerque et ex-maire de Dunkerque. 

"40 ans de vie"

"Il n'y a plus de salle de basket, tout est parti en fumée. (...) Quarante ans de vie dans Sportica sont partis en fumée", s'est ému le président du club de Gravelines, Christian Devos. Là où trônait depuis près de 40 ans la salle de 3.000 places bien connue de la France du basket, ne restent désormais que quelques murs et énormément de gravats. Lundi après-midi, un violent incendie est parti de la piscine se trouvant sur le site et s'est propagé jusqu'à la salle de basket, avant l'intervention de plus de 60 sapeurs-pompiers qui ont fini par maîtriser les flammes.

Une enquête a été ouverte et confiée à la sûreté urbaine, a indiqué le parquet de Dunkerque. Elle doit déterminer si l'infraction de "destruction du bien d'autrui par un moyen dangereux pour les personnes" est caractérisée, a précisé le parquet à l'AFP.

Solutions de repli

Si le sinistre n'a fait que deux blessés légers parmi les sapeurs-pompiers, du fait de la faible fréquentation du site en ce jour de Noël, la réception jeudi de Paris, deuxième du championnat, a été annulée. Pour le club 17e et avant-dernier, l'urgence est désormais de trouver une ou plusieurs salles afin de s'entraîner avant le match à domicile prévu le 20 janvier contre Nanterre, dont la tenue ne semble pas menacée.

Les réunions se multiplient entre le club, les instances du basket hexagonal et les collectivités locales pour choisir une salle. "On liste les possibilités et comme l'homologation d'une salle pour des matches professionnels est la compétence de la Fédération, il faudra ensuite que le club saisisse la Fédération", a dit à l'AFP Fabrice Jouhaud, directeur général de la Ligue nationale de basket. "Il faudra le jouer quoi qu'il arrive, peu importe où (...). Il y a suffisamment de salles homologuées dans les Hauts-de-France, on sait qu'on a une solution de repli dans ces salles", a déclaré Romuald Coustre, manager général du club. 

Selon Patrice Vergriete, la solution privilégiée consiste à adapter Dewerdt, la salle de Dunkerque, l'autre ville où le club est ancré. L'autre option concerne la salle Calypso de Calais, selon la LNB. Habituellement dévolue aux handballeurs de première division dunkerquois, Dewerdt devrait permettre d'accueillir "le temps qu'il faut" les rencontres à domicile du BCM Gravelines-Dunkerque.

"Plus de ballons"

"Les équipes de la communauté urbaine sont déjà en train de s'atteler à cette tâche pour que le plus rapidement possible, la salle de handball soit aussi compatible au basket", explique Patrice Vergriete. Sur le plus long terme, une salle de spectacle de 5.500 places en configuration basket doit voir le jour en 2027 à Dunkerque et "Dewerdt devrait permettre de tenir" jusque là, dit-il. Selon lui, la salle dunkerquoise "est aux normes", et quelques adaptations doivent être faites afin d'y organiser des rencontres de basket.

Les témoignages de solidarité ont afflué, du Racing club de Lens et du Losc, clubs phares de la région, au capitaine de l'équipe de France de basket Nicolas Batum, en passant par les autres formations d'Elite. "C'est un club historique, tout le monde a été touché. On leur apporte un accompagnement logistique: pour parler simplement, ils n'ont même plus de ballons pour s'entraîner, on leur en achemine aujourd'hui (mardi)", affirme Fabrice Jouhaud.

Pour les joueurs, laissés au repos au vu des événements, la reprise aura lieu le 4 janvier non loin, à Loon-Plage, où le BCM disposera d'infrastructures pour s'entraîner. De quoi commencer à reconstruire pour un club habitué au plus haut niveau du basket français, vainqueur de la Semaine des As en 2011 puis de la Leaders Cup en 2013, et finaliste du championnat de France en 2004.