Basket : Boris Diaw conseille la nouvelle pépite française Victor Wembanyama

Boris Diaw basket ludovic MARIN / POOL / AFP
Boris Diaw était l'invité d'Europe 1 dimanche soir. © ludovic MARIN / POOL / AFP
  • Copié
Julien Froment
A la retraite depuis deux ans, Boris Diaw garde un œil très avisé sur la nouvelle génération du basket français. Invité de Lionel Rosso sur Europe 1 Sport, l’ex-joueur des Spurs de San Antonio s’est attardé sur le nouveau phénomène français, Victor Wembanyama, 16 ans et qui mesure déjà 2m18.
INTERVIEW

Son nom ne parle à personne pour le moment, pour autant de l’autre côté de l’Atlantique, il attise déjà toutes les convoitises des franchises NBA. Il n’a que 16 ans, mais Victor Wembanyama mesure déjà 2m18 et s'annonce comme un phénomène en puissance. Son match d'entraînement en "deux vs deux" face à deux joueurs français de NBA, la star du Utah Jazz Rudy Gobert et Vincent Poirier (Boston Celtics), n’a fait qu’augmenter les attentes autour de lui. La vidéo, publiée sur Twitter, a été regardée plus d’un million de fois.

"Le profil-type du basketteur" 

Rien d’étonnant car Victor Wembanyama, qui joue à Nanterre, incarne le "profil-type du basketteur" moderne, selon Boris Diaw, interrogé dimanche soir sur Europe 1 Sport. "C’est encore un très, très jeune joueur, mais les équipes NBA commencent déjà à regarder ces profils-là, très, très jeunes, et c’est pour cela qu’il est aujourd’hui si courtisé", a poursuivi l'ancien capitaine de l'équipe de France et champion NBA avec les San Antonio Spurs, désormais à la retraite. 

"C’est un joueur qui est grand, qui a de la taille, qui est très coordonné, mais qui manque encore bien entendu d’expérience. Et ce dont on parle aujourd’hui, c’est du potentiel. Mais on espère tous qu’ils puissent mettre en œuvre ce potentiel pour aller au plus haut niveau car, au vu de ses qualités, on sait qu’il en a les possibilités."

Ne pas griller les étapes

Si ses premiers pas chez les pros ont été réussis, avec notamment un match plein en Eurocoupe avec son club de Nanterre (5 points, 6 rebonds, 2 passes décisives et 3 contres en 17 minutes), le plus dur rester de confirmer. "Cela va passer par beaucoup de travail, savoir garder la tête froide pendant tout ce processus, parce que le fait d’être courtisé aussi tôt pour un gamin, ce n’est pas forcément positif", estime Boris Diaw. Et de prendre son exemple : "A son âge, j’étais comme lui, à l’Insep (Institut national du sport, de l’expertise et de la performance, ndlr) au centre fédéral. C’est là où j’ai le plus progressé, quand j’étais avec Tony Parker, Ronny Turiaf, c’est vraiment des années charnières, les prochaines vont être très importantes pour lui."

Victor Wembanyama partage justement son année entre l’Insep et Nanterre, qui l’utilise pour le moment avec parcimonie. Il sera toutefois difficile de conserver un tel talent qui est déjà attendu à la draft (sorte de bourse de joueurs qui vont débuter dans la Ligue et qui sont choisis par les franchises, ndlr) de la NBA pour 2022.

En attendant, tout le monde est sous son charme. C’est le cas de Rudy Gobert qui s’est exprimé en termes élogieux sur RMC : "Son talent, je pense qu’on n’a jamais vu ça en France. Et franchement, j’ai rarement vu ça dans le monde. A cet âge-là, il fait déjà 2m18, il peut shooter. Et surtout, pour moi il est intelligent. C’est un bon gamin qui aime le basket, qui est passionné. Je connais très bien ses parents, il est très bien éduqué. Pour moi, il a toutes les armes pour faire une superbe carrière."