Affaire Altrad-Laporte : le ministère des sports va déclencher une enquête interne

Bernard Laporte a exclu de démissionner de la présidence de la FFR.
Bernard Laporte a exclu de démissionner de la présidence de la FFR. © GIUSEPPE CACACE / AFP
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avec AFP , modifié à
Bernard Laporte, président de la Fédération française de rugby, est soupçonné d'avoir fait pression sur la commission de discipline de l'instance. 

Le ministère des sports va ouvrir une enquête interne sur les pressions supposément exercées par le président de la fédération française de rugby (FFR) Bernard Laporte auprès de sa commission de discipline afin d'amoindrir les sanctions infligées au club de Montpellier.

La ministre Laura Flessel devait appeler le patron de la FFR dans la soirée pour l'informer de cette enquête confiée à l'inspection jeunesse et sports. Les révélations sur l'intervention de Bernard Laporte auprès du président de la commission fédérale appelée à statuer sur les sanctions infligées au club héraultais, ont, à ce jour, provoqué la démission de six des 13 membres de l'instance.

Laporte dans la tempête. Bernard Laporte a reconnu mercredi, dans une interview au Parisien, avoir appelé le 29 juin le président de la commission, Jean-Daniel Simonet, mais nié avoir voulu faire pression sur lui pour obtenir une diminution des sanctions prises en premier instance contre Montpellier. De fait, les sanctions ont été ramenées de 70.000 à 20.000 euros d'amende et la suspension de terrain annulée.

Le club héraultais est dirigé par Mohed Altrad, président d'un groupe de matériel pour le BTP avec qui Laporte avait signé un contrat d'image pour un montant de 150.000 euros. Face à la polémique, l'ancien sélectionneur du XV de France (2000-2007) et secrétaire d'Etat aux Sports (2007-2009) y a depuis renoncé. Le groupe Altrad est par ailleurs devenu fin mars le premier partenaire maillot de l'histoire du XV de France.