Accident au stade d'Amiens : "anomalies" constatées dans la fixation des barrières

La barrière d'une tribune avait cédé lors du match Amiens-Lille le 30 septembre dernier, blessant 29 personnes.
La barrière d'une tribune avait cédé lors du match Amiens-Lille le 30 septembre dernier, blessant 29 personnes. © AFP
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avec AFP , modifié à
Le parquet a constaté des "anomalies" dans la fixation des barrières mises en cause au stade d'Amiens. Vingt-neuf supporters du Losc avaient été blessés.

La barrière du stade de la Licorne à Amiens, qui a cédé sous le poids de dizaines de supporteurs lillois le 30 septembre lors du match Amiens-Lille, faisant 29 blessés, présentait des "anomalies" de "fixation", selon l'expertise commandée par le parquet, a annoncé celui-ci vendredi.

Anomalies sur toutes les barrières. "Les premières constatations effectuées par l'expert et les enquêteurs ont révélé des anomalies dans les modalités de fixation de la barrière métallique dégradée, de même que dans celles des barrières identiques installées dans le stade", rapporte le parquet dans un communiqué. "Ces anomalies portent en particulier sur les fixations des barrières sur le béton et sur la solidarisation des barrières entre elles", précise le procureur.

Une information judiciaire contre X a été ouverte pour rechercher "les éventuelles responsabilités". "À ce jour, l'audition des victimes et témoins est toujours en cours. Le nombre de victimes qui se sont manifestées auprès des enquêteurs s'élève à 43", ajoute le parquet. 

"Nous sommes locataires du stade". "Ce sont des anomalies et non pas des malfaçons", a fait valoir le vice-président de l'Amiens SC, Luigi Mulazzi. "Nous en prenons acte, tout en rappelant que nous sommes locataires du stade". La Ligue de football professionnel (LFP) a annoncé jeudi que le match Amiens-Bordeaux du 21 octobre serait délocalisé au Havre. "Je le regrette car je pense que c'était tout à fait réalisable" de l'organiser à Amiens, avait réagi le président du club, Bernard Joannin, jeudi. Ce dernier avait également assuré au soir de l'accident que la barrière mise en cause était en "parfait état"