Zidane: Domenech, "pas un entraîneur"

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Olivier CHAUVET , modifié à
CM 2010 - Pour Zidane, la solution ne peut que venir des joueurs qui doivent se prendre en main.

CM 2010 - Pour Zidane, la solution ne peut que venir des joueurs qui doivent se prendre en main.Quatre ans après avoir mis fin à sa carrière professionnelle suite à son expulsion en finale du Mondial face à l'Italie, Zinedine Zidane était de retour en Coupe du monde pour assister des tribunes à la défaite de l'Algérie face à la Slovénie (0-1), dimanche au stade Peter Mokaba de Polokwane. L'ancien meneur de jeu tricolore a également profité de son voyage en Afrique du Sud pour livrer son sentiment, au micro de Canal Plus, sur la première prestation de l'équipe de France dans le tournoi, face à l'Uruguay (0-0).Pour Zizou, les Bleus se sont montrés trop individualistes lors de cette rencontre inaugurale. "Le problème, c'est qu'on a vu trop d'actions individuelles. Ils ont voulu faire la différence tout seul, alors que c'est le collectif qui doit ressortir d'un match comme celui-là", a confié le champion du monde 98. Selon ce dernier, "le problème vient peut-être du sélectionneur", mais ce dernier "n'est pas un entraîneur". Ce sont avant tout "les joueurs qui doivent se bouger et tout faire pour changer la donne. Il faut que cette équipe arrive à jouer ensemble". "En 98, il y avait un dialogue""Une Coupe du monde, c'est très court", prévient l'ancienne star de la Juve et du Real. "Certains ne la joueront peut-être jamais plus. Il faut donc mettre son égo de côté et travailler pour le collectif. Ce n'est pas ce qu'on a vu lors du dernier match".Fort de ses 108 sélections et de ses 31 buts en équipe de France, le natif de La Castellane semble agacé par le comportement que l'on prête à certains de ses successeurs, comme Franck Ribéry qui aurait fortement insisté pour jouer sur le côté gauche. Pour Zidane, "aucun joueur ne doit revendiquer quoique ce soit. La seule revendication qu'ils puissent avoir, c'est de vouloir apporter quelque chose sur le terrain". Et les Bleus de 2010 n'échappent pas à la comparaison avec leurs glorieux aînés: "En 98, il y avait un dialogue entre Jacquet, l'entraîneur, et deux énormes joueurs, Laurent Blanc et Didier Deschamps, qui sont depuis devenus entraîneurs. C'est ce qu'il faut. Après, le reste suivait".Une accumulation d'individualités, des égos surdimensionnés, un manque de dialogue, une absence de leaders... Zinedine Zidane a résumé à sa sauce les griefs des supporters français à l'encontre des Bleus, cherchant peut-être à piquer leur orgueil. Mais pour quel résultat ?