Yvan Muller, roi du WTCC

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Thomas SINIECKI , modifié à
Près de deux mois après Sébastien Loeb en WRC, Yvan Muller a été sacré champion du monde de WTCC mercredi dernier, avant même la dernière course disputée à Macao. Roi de la discipline pour la deuxième fois en trois ans, cet autre natif d'Alsace s'est installé en tête du classement des pilotes dès la première course de la saison, pour ne jamais la lâcher ensuite.

Près de deux mois après Sébastien Loeb en WRC, Yvan Muller a été sacré champion du monde de WTCC mercredi dernier, avant même la dernière course disputée à Macao. Roi de la discipline pour la deuxième fois en trois ans, cet autre natif d'Alsace s'est installé en tête du classement des pilotes dès la première course de la saison, pour ne jamais la lâcher ensuite. Privé de pilote en F1, le sport mécanique français s'est largement rattrapé dans les deux autres championnats du monde. En plus de Sébastien Loeb consacré roi du WRC pour la septième année de suite, Yvan Muller est devenu la semaine dernière champion du monde de WTCC (Championnat du monde des voitures de tourisme), son deuxième titre en trois ans et son premier chez Chevrolet, qu'il a rejoint en 2010 en provenance de Seat. Une sacrée performance, pourtant bien loin d'obtenir la même couverture médiatique que ne l'aurait eu, par exemple, le succès d'un pilote français sur un Grand Prix de F1... Malgré son nombre de victoires assez faible (trois en vingt-deux courses, qui se regroupent en 11 Grands Prix sur la saison), Yvan Muller a terminé son championnat avec un total de 331 points, contre 276 pour son plus proche poursuivant Gabriele Tarquini, son coéquipier de l'an dernier resté chez Seat et qui a lui remporté cinq courses. Une avance de 55 unités qui est pourtant la plus importante de l'histoire en WTCC, fruit d'une régularité à toute épreuve. Champion par anticipation L'Alsacien - lui aussi... - n'a ainsi achevé ses courses hors des points qu'à deux reprises, terminant 14 fois sur le podium, soit plus de 60% du temps. En plus de devenir le premier champion de manière aussi écrasante, Yvan Muller a inauguré un autre concept inédit en WTCC : être sacré au sein de deux écuries différentes, deux ans après son titre chez Seat. Et pour couronner le tout, le pilote Chevrolet a mené le classement des pilotes du début à la fin de la saison. "Ce fut une saison fantastique, savourait le Français après la course, interrogé par L'Alsace. L'équipe a effectué un énorme travail et je tiens à remercier ses efforts. Elle a raté un seul podium cette saison, ce qui est également significatif." Chevrolet a profité de cette dernière course de Macao pour assurer le doublé, en décrochant le titre constructeurs avec 715 points contre 641 pour Seat. La réussite est totale, et qu'importe si les circonstances du sacre d'Yvan Muller ont été un peu spéciales. Titré mercredi dernier, juste avant le départ de l'ultime manche à Macao, le désormais double champion du monde avait en fait profité d'une décision de la Cour d'appel de la FIA sanctionnant Andy Priaulx pour une boîte de vitesses non conforme utilisée lors de l'avant-dernier Grand Prix de la saison, à Okayama. Pour la première fois depuis la reprise du championnat du monde des voitures de tourisme en 2005, le titre ne s'est pas joué dans les rues de Macao. Mais Muller a de toute façon devancé Andy Priaulx lors des deux courses. Le Français était bien le plus fort.