Yachvili: "On s'est foutu le bazar"

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Propos recueillis par SYLVAIN LABBE, envoyé spécial , modifié à
Voici les principales réactions recueillies à l'issue de la victoire (47-21) de l'équipe de France sur le Japon samedi, à North Harbour, dans le cadre de la Poule A de la Coupe du monde:

Voici les principales réactions recueillies à l'issue de la victoire (47-21) de l'équipe de France sur le Japon samedi, à North Harbour, dans le cadre de la Poule A de la Coupe du monde: Dimitri YACHVILI (demi de mêlée de l'équipe de France): "On les a sous-estimés. On a fait dix premières minutes assez sérieuses en respectant le collectif et nos lancements de jeu. Après, on les a tout simplement sous-estimés en voulant attaquer de notre camp, en ayant un jeu au pied approximatif, en se faisant contrer plusieurs fois. Et face à des équipes comme le Japon, qui sont très opportunistes, on s'est foutu le bazar. Malgré ça, on a réussi à marquer sur des lancements de jeu. ça veut dire qu'il n'y a que le collectif qui nous permettra de nous en sortir. Et malgré tout, le contrat est rempli ce soir (samedi), on a gagné, on a le bonus, on est heureux et on va travailler sur tout ça." Thierry DUSAUTOIR (flanker et capitaine de l'équipe de France): "(sur les Japonais) Ils jouent un beau rugby, un rugby dynamique. Ils ont enthousiasmé le public et nous ont vraiment mis en difficulté. On ne peut que les féliciter. (sur ses paroles pour remobiliser ses coéquipiers) L'enjeu a ce moment-là était de reconcentrer tout le monde sur ce qu'on avait à faire, parce qu'on voyait que sur les tâches les plus élémentaires, on n'y était pas. On n'avait peu de sorties de balles, en défense, on n'arrivait pas à les contrarier. Du coup, on ne pouvait pas lancer notre jeu correctement dans le jeu courant. A ce moment-là, j'ai sensibilisé tout le monde pour sur le fait qu'il fallait se remettre au travail dans les tâches les plus obscures." Morgan PARRA (demi de mêlée de l'équipe de France): "Quand je suis rentré à l'ouverture, vu que ce n'est pas un poste que je travaille, je n'allais pas tenter tout et n'importe quoi. J'ai essayé de faire simple. [...] Quand on n'a pas le ballon, c'est compliqué. Pendant 25 minutes, ils ont eu la main dessus. Il a fallu chercher comment les épuiser, on a fini par y arriver et encore une fois, c'est passé par des choses simples." Trinh-Duc: "Je m'attendais à un match comme ça" François TRINH-DUC (ouvreur de l'équipe de France): (sur le parallèle avec la défaite à Rome dans le Tournoi) "Non, je ne crois pas parce qu'à Rome, on n'y était pas dans l'engagement. Aujourd'hui, on avait beau y être, si on avait envie de mettre des coups de tête dans les rucks, le ballon était déjà sorti. (s'il a eu peur de perdre) Non, même s'ils avaient un jeu ambitieux, on voyait qu'on fatiguait et à partir de là, le banc nous fait du bien. [...] Je m'attendais à un match comme ça, c'est pour ça que j'avais quelques inquiétudes dans la semaine parce que c'est une équipe joueuse sur le large, avec des ballons qui sortent très rapidement. Si on n'est pas très bien organisé et si on ne fait pas tous la même chose, on peut rencontrer des difficultés. C'est ce qui s'est passé, on a beaucoup subi." Estebanez: "On s'est vu beaux" Fabrice ESTEBANEZ (trois-quarts centre de l'équipe de France): "On a fait une bonne entame, on a été présents tout de suite dans les impacts et après, on s'est vus beaux. On n'a plus mis assez d'agressivité. [...] J'ai donné le maximum. Sur le premier ballon, j'oublie Thierry Dusautoir. Je n'ai pas l'impression d'avoir fourni un match abouti. [...] On est déçus de notre prestation, bien sûr mais on met plus de quarante points alors il ne faut pas dramatiser mais se remettre très vite au travail. Aurélien ROUGERIE (trois-quarts centre de l'équipe de France): "On savait qu'ils étaient rapides, mais pas à ce point. Leurs avants ont bien joué, ils sont très mobiles. Si on avait su à un moment mettre en place la tactique qu'il fallait, ça aurait été plus simple pour nous." Emile NTAMACK (entraîneurs des trois-quarts de l'équipe de France): "On prend le match par le bon bout malgré tout, on se crée des occasions qu'on ne marque pas, on les laisse dans la partie et on rend aussi beaucoup de ballons au pied. A partir de là, on s'expose un peu. (s'il a pensé à la défaite à Rome dans le Tournoi) Non, pas du tout, j'avais toute ma tête au Japon. ce qui est fait est fait. Il fallait aussi montrer les ressources des garçons pour voir, par rapport aux ambitions qu'on s'est fixé, si on était capables de relever la tête et de gagner ce match. On a su le faire, même si le score ne reflète pas l'âpre combat qu'on a eu aujourd'hui (samedi). On va s'en contenter." David MARTY (trois-quarts centre de l'équipe de France): "C'était un match compliqué. Maintenant, on va essayer de comprendre les raisons. Le score ne reflète pas le match. Physiquement on était bien, on n'a aucune excuse. C'est de notre faute si ça été difficile, on assume." John KIRWAN (entraîneur du Japon): "Nous les avons mis sous pression. En ce qui nous concerne, il va falloir intensifier le jeu plutôt que travailler la condition physique. On a été justes à ce niveau-là. Nous voulons être l'équipe de rugby avec la plus forte progression."