Wozniacki manie les facéties

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Régis AUMONT , modifié à
N°1 mondiale depuis peu, Caroline Wozniacki fait beaucoup parler d'elle cette année. Déjà parce qu'elle semble désormais capable de s'affirmer comme la patronne du circuit féminin. Aussi parce que la Danoise s'est fait remarquer en se laissant aller à quelques confidences devant la presse, devenant du même coup plus sympathique aux yeux du grand public. Mais pour finir de le charmer, la belle scandinave devra tôt ou tard remporter un grand titre. Indian Wells, qui débute mercredi, puis Miami dans la foulée, sont deux belles occasions.

N°1 mondiale depuis peu, Caroline Wozniacki fait beaucoup parler d'elle cette année. Déjà parce qu'elle semble désormais capable de s'affirmer comme la patronne du circuit féminin. Aussi parce que la Danoise s'est fait remarquer en se laissant aller à quelques confidences devant la presse, devenant du même coup plus sympathique aux yeux du grand public. Mais pour finir de le charmer, la belle scandinave devra tôt ou tard remporter un grand titre. Indian Wells, qui débute mercredi, puis Miami dans la foulée, sont deux belles occasions. Saviez-vous que Caroline Wozniacki est une ardente supportrice des voitures électriques, des transports en commun et des douches ultra-rapides pour lutter contre le réchauffement planétaire ? Qu'elle est une supportrice absolue de l'équipe de football de Liverpool et qu'elle aimerait trouver un compagnon sportif de haut niveau comme elle ? Vexée, durant l'Open d'Australie, que certains journalistes se moquent de la platitude de ses conférences de presse, la Danoise a riposté. En livrant d'abord certains aspects de sa personnalité en jouant l'intervieweuse et l'interviewée devant un panel médiatique amusé par ce monologue improvisé. Puis, encore pour se démarquer, en inventant une histoire rocambolesque d'un kangourou qui l'aurait griffé au mollet alors qu'il ne s'agissait que des marques d'une mauvaise chute sur un tapis roulant... En faisant ainsi le buzz, Wozniacki s'est attirée la sympathie des fans. Elle est aussi sortie d'un certain anonymat qui collait assez mal à la peau d'une joueuse devenue en octobre dernier la vingtième n°1 mondiale de l'histoire de l'ère open. Si bien qu'aujourd'hui, alors que les soeurs Williams s'éloignent du circuit et qu'Henin a visiblement pris une retraite définitive cette fois, la Scandinave s'impose comme l'une des figures de proue du tennis féminin. Mais, aussi charmante puisse-t-elle être, la jolie blonde est encore considérée par certains comme une n°1 au rabais, dans la lignée des météorites Ivanovic, Jankovic et Safina. Avec le maillot des Reds en plein tournoi Il ne faut pas l'oublier, Wozniacki n'a que 20 ans. Déjà lauréate de 13 titres depuis son passage chez les professionnelles en 2005, dont un cette saison à Dubaï, cette joueuse issue d'une famille d'origine polonaise a confirmé lors des deux premiers mois de l'année qu'elle était prête à assumer son nouveau rang. Certes, elle n'a pas encore réussi, en Australie, à ouvrir son palmarès en Grand Chelem. Battue en demi-finales par Na Li, la Danoise n'a donc pas encore fini d'entendre qu'elle ne sera une n°1 légitime que lorsqu'elle aura comblé ce vide. Mais en gagnant magistralement à Dubaï en février, avant d'atteindre la finale à Doha où Zvonareva a mis fin à sa série de huit victoires consécutives, Wozniacki a prouvé qu'elle était bien la joueuse en forme de ce début de saison. C'est d'ailleurs au Qatar lors de sa dernière sortie qu'elle s'est encore fait remarquer en arborant, lors d'un match face à Pennetta, un maillot de Steven Gerrard, le capitaine des Reds de Liverpool, lors de l'échauffement. En sortant à plusieurs reprises de sa réserve, Wozniacki a réussi à briser l'image d'une joueuse froide et robotisée qu'elle véhiculait au début de sa carrière. Désormais, alors que se profile dès mercredi le tournoi d'Indian Wells qui laissera place quinze jours plus tard à celui de Miami, la Danoise va devoir convaincre ceux qui ne la croient pas capable de s'imposer dans les grands tournois. Commencer par gagner à Indian Wells, où neuf des dix premières mondiales sont annoncées et où elle fut finaliste la saison dernière, serait déjà un bon début.