Venu à Turnberry pour tenter d'enlever son quinzième Grand Chelem en carrière, son premier de l'année, Tiger Woods a mal entamé sa campagne. Auteur d'une carte de 71, soit un coup au-dessus du par (+1), l'Américain se trouve déjà à sept coups du leader espagnol Miguel Angel Jimenez (-6).La disette de Tiger Woods en Grand Chelem va-t-elle se prolonger au-delà du British Open ? La première journée du troisième Majeur de la saison pousserait à répondre par l'affirmatif tant le n°1 mondial, qui n'a plus gagné un tournoi de cette importance depuis l'US Open 2008, a mal entamé, jeudi, la conquête d'une quinzième couronne en Grand Chelem, ce que son ami Roger Federer a accompli au début du mois à Wimbledon. Vainqueur ces six dernières semaines de deux tournois, le Memorial Tournament à Dublin et l'AT&T National dans le Maryland, le Tigre a débarqué plein de confiance en début de semaine à Turnberry, ville située de la côte sud-ouest écossaise qui n'avait plus abrité le British Open depuis 1994 et le sacre du Sud-africain Nick Price. Seulement, sur le parcours d'Ailsa Course, Woods ne s'est jamais senti très à l'aise. Avec seulement trois birdies, aux trous 2, 7 et 11, le Californien a signé quatre bogeys, sur les trous 3, 10, 15 et 16. Le tout pour une carte de 71, soit un coup au-dessus du par, qui le laisse jeudi soir loin, très loin du leader Miguel Angel Jimenez. L'Espagnol, auteur de six birdies, et aucun bogey, pointe seul en tête avec un score de 64. Avant de songer à revenir sur tous ceux qui le précèdent, le Tigre, seulement 68e, devra déjà se soucier de passer le cut demain... Le monde à l'envers ! Parmi les autres favoris de ce British Open, certains, comme le double tenant du titre Padraig Harrington (-1), l'Allemand Martin Kaymer (-1), les Anglais Lee Westwood (-2) et Paul Casey (-2), et l'Espagnol Sergio Garcia (dans le par), s'en sont plutôt bien sortis. Ce n'est pas le cas de Geoff Ogilvy qui, avec une carte de 75, a déjà perdu tout espoir de triompher dimanche. Loin de cet objectif, les deux Français représentés en Ecosse, n'ont pas connu la même réussite. Thomas Levet, qui faut-il le rappeler avait terminé deuxième de l'épreuve en 2002 après un final rocambolesque, a rendu une carte de 71, comme Woods, se plaçant ainsi dans une position quelque peu favorable pour passer le cut. Pour Raphaël Jacquelin, la journée s'est révélée plus difficile. Après avoir assuré le par lors des cinq premiers trous, le Lyonnais a flanché, terminant sur un 75. Il lui faudra se reprendre demain pour espérer fouler les greens ce week-end.